A l'appel de l'Union nationale des taxis, des centaines de chauffeurs ont défilé à travers la France ce lundi 11 décembre, ralentissant ou bloquant la circulation sur les grands axes de Paris, Marseille ou Bordeaux. Ils protestent contre un article du budget de la Sécurité sociale pour 2024 qui prévoit de pousser les patients à accepter une offre de transport sanitaire (véhicule sanitaire léger ou taxi conventionné) partagée avec un autre patient, via une plateforme en ligne. Sans raison médicale valable pour la refuser, les patients doivent faire l'avance de frais, et ne seront remboursés que sur la base du prix d'un transport partagé. Cette mesure ferait perdre certaines courses aux taxis, notamment en zone rurale, où le transport médical représente une part importante de leur chiffre d'affaires. Avec ces "navettes médicalisées", "on nous enlèverait le médical", expliquait un chauffeur interrogé par l’AFP. "Les gens en chimio ou sous dialyse, ils n'ont pas envie d'attendre 3-4 heures dans une bétaillère", peste un autre chauffeur, qui veut rester anonyme, parmi la vingtaine de taxis bloquant les rues devant la gare Saint-Jean de Bordeaux.
Ce matin à travers la France, des taxis mènent des opérations escargots dans toute la France pour protester contre une réforme du transport sanitaire.
La circulation est fortement perturbée à Toulouse à l'occasion de la visite d'Emmanuel Macron.pic.twitter.com/XmmCzauBIu— STOP INFO (@StopinfoFr) December 11, 2023
Pour Fatima Faida, présidente du Syndicat autonome artisans taxi de Gironde, le projet de loi va instaurer un système "où le patient va devenir un simple chiffre dans un algorithme" et "une concurrence déloyale" contre les taxis qui font déjà du "transport partagé, avec un côté humain". [avec AFP]
La sélection de la rédaction
Faut-il octroyer plus d'autonomie aux infirmières ?