"L'accès direct aux spécialistes est une fausse bonne idée", alerte la CSMF
Alors que les négociations conventionnelles sont suspendues, la CSMF presse le Gouvernement de "rétablir la confiance avec la médecine libérale", en confortant le rôle du médecin traitant et en donnant à la Cnam les moyens financiers pour conclure un accord attractif pour la profession.
Les jours passent et rien ne bouge. Depuis l'annulation par la Cnam de la séance plénière qui devait se tenir le 4 avril dernier, face au boycott annoncé de trois syndicats représentant les spécialistes, les négociations conventionnelles sont à l'arrêt. Après Avenir Spé-Le Bloc, le SML et l'UFML, qui protestent contre la maigre revalorisation des tarifs de l'hospitalisation privée, MG France puis la FMF ont annoncé à leur tour leur retrait des discussions, mécontents de l'annonce par le Premier ministre de l'expérimentation d'un accès direct aux spécialistes, dès juin, dans plusieurs départements.
Ce jeudi 18 avril, la CSMF, qui soutient la grève du 3 juin, communique à son tour, pressant le Gouvernement de "clarifier sa position sur le rôle essentiel du médecin traitant dans le parcours de soins". "L'accès direct aux spécialistes est une fausse bonne idée et conduira à aggraver l'accès aux soins", prévient la confédération.
Le syndicat indique avoir rencontré cette semaine les conseillers du Premier ministre et du Président de la République pour leur demander "de rétablir la confiance avec la médecine libérale nécessaire à la reprise des négociations"… et de "donner à la Cnam les conditions financières nécessaires".
A l'instar de la FMF, la CSMF voit dans l'ouverture d'un espace de liberté tarifaire "ouvert à tous les médecins", via l'Optam, une porte de sortie. C'est, pour la confédération, "la condition essentielle pour réussir le pari du choc d'attractivité indispensable à nos concitoyens".
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