La lettre de cadrage "laisse à nouveau de côté les médecins remplaçants", dénonce Reagjir
Très attendue par les médecins libéraux, la lettre de cadrage du ministère de la Santé a été envoyée ce mardi au directeur général de la Cnam. Le Regroupement autonome des généralistes jeunes installés (Reagjir) ne s’estime cependant pas pleinement convaincu par le texte et "dresse un bilan en demi-teinte", dans un communiqué publié ce jeudi 19 octobre.
Alors que l'hiver dernier avait été marqué par l’échec des négociations conventionnelles, les jeunes médecins généralistes "saluent la volonté de changement de méthode” de la part du ministère. La “lettre ouvre la voie vers une revalorisation du métier de médecin généraliste, notamment par le renforcement du rôle central de médecin traitant", écrivent-ils. Elle veut aussi redonner de l'attractivité à la médecine de ville "afin que davantage de jeunes médecins s’installent et s’engagent dans le suivi d’une patientèle au long cours", ce qu’encourage également Reagjir.
Communiqué : lettre de cadrage des négociations conventionnelles
— ReAGJIR (@ReAGJIR) October 19, 2023
Un premier pas… mais encore sans les remplaçants
A l’aube de la reprise des négociations, les jeunes médecins généralistes ne sauraient se satisfaire aveuglément de cette lettre. pic.twitter.com/J5DwsmrSqj
Le syndicat remarque tout de même l’absence "d’une partie des médecins, sans justification". "Cette lettre laisse de nouveau de côté les médecins remplaçants, acteurs essentiels de la continuité des soins", dénonce-il. Reagjir demande notamment d’ouvrir le conventionnement pour ces médecins. Cela permettrait de "créer un espace de dialogue privilégié [...] pour faciliter la transition vers un projet d’installation ultérieur", d’"encourager l’engagement par la valorisation de l’exercice [permanence des soins, exercice en zone déficitaire…]" ainsi que "la reconnaissance de leur statut et de leur travail par l’ouverture des droits similaires à ceux des installés".
Reagjir dénonce également l’absence de discussions entre le ministère de la Santé et les syndicats de jeunes médecins, "contrairement aux médecins libéraux". "Parler pour les jeunes à la place des jeunes reste un non sens", reconnaît Raphaël Dachicourt, président de Reagjir.
"Les jeunes médecins généralistes ne sauraient se satisfaire aveuglément de cette lettre de cadrage", écrivent-ils. Le syndicat Reagjir assure, alors, sa présence et sa "pleine mobilisation" à l’occasion des prochaines négociations conventionnelles, "afin de porter [la] voix" des jeunes généralistes.
