
Une maison médicale catholique taguée pour son refus de prescrire des contraceptifs : "La foi prime sur vos droits"
Plusieurs collectifs féministes ont réalisé une série de collages sur la façade de la maison médicale catholique La Présence, située dans le 3e arrondissement de Lyon. L'établissement est connu pour refuser de prescrire des contraceptifs.

Des affiches "Mon corps, mon choix", "À La Présence, on soigne selon l’Évangile, pas selon la loi" ou encore "À La Présence, leur foi prime sur vos droits" étaient visibles, jeudi 12 juin, sur la façade de la maison médicale catholique située dans le 3eme arrondissement de Lyon. L'action a été revendiquée par trois collectifs et associations féministes de la région, précise Lyoncapitale.fr.
Dans leur communiqué diffusé le 12 juin, les collectifs dénoncent en effet les "pratiques illégales" de la maison médicale catholique et son entrave à certains droits fondamentaux "pourtant inscrits dans la loi". Ils rappellent également que La Présence est "étroitement liée au 'Réseau Vie', connu pour ses positions anti-IVG, et refuse toute prescription de contraception, s'appuyant sur 'L’Évangile de la vie', qui assimile l’avortement à un 'meurtre délibéré' et dénonce un lien indissociable entre contraception et IVG, les présentant comme des menaces conjointes contre la vie dès ses premiers stades".
"Derrière cette morale religieuse se cache une instrumentalisation de la clause de conscience, initialement conçue pour l’IVG, la stérilisation et la recherche sur les embryons. Or, l’accès à la contraception est un droit depuis la loi Neuwirth de 1967. Pourtant, cette maison médicale contourne ce droit fondamental sous couvert de convictions religieuses, avec la bénédiction de la loi", ajoute le communiqué.
"Nous exigeons que de telles pratiques ne soient pas passées sous silence afin d’éviter tout prosélytisme et permettre aux patients, souvent jeunes ou précaires, d’effectuer un choix éclairé", demandent les collectifs.
La direction de la police nationale du Rhône a indiqué au Figaro qu’une plainte avait été déposée pour ces faits.
[Avec Lyoncapitale.fr et lefigaro.fr]
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