Par Michel Ravassard — Ce fichier a été fourni par l’UNESCO (unesco.org)
Le prince Albert s'oppose à la légalisation de l'avortement dans la principauté de Monaco
À la demande du prince Albert II, le Gouvernement de Monaco a mis fin à un processus engagé par le Conseil national pour tenter de légaliser l'avortement dans la principauté, où le catholicisme reste religion d'Etat.
Par Michel Ravassard — Ce fichier a été fourni par l’UNESCO (unesco.org)
Le 19 mai dernier, les élus du Conseil national adoptaient une proposition de loi visant à autoriser l'interruption volontaire de grossesse jusqu'à 12 semaines à Monaco. Actuellement, l'IVG est autorisée dans la principauté en cas de risque pour la mère ou pour l'enfant ou si la grossesse est la conséquence d'un viol. En outre, depuis 2019, la dépénalisation de l'avortement protège de toutes poursuites les femmes qui partent avorter en France.
Dans un entretien accordé à Monaco-Matin le 18 novembre, le prince Albert II a estimé "que le cadre actuel respecte ce que nous sommes au regard de la place qu'occupe la religion catholique dans notre pays, tout en garantissant un accompagnement sûr et plus humain". Fermant ainsi la porte à une éventuelle légalisation. Lors de la séance publique législative de ce mardi 25 novembre, le ministre d'Etat, Christophe Mirmand, a acté la décision du Gouvernement et du Palais de ne pas donner suite à cette proposition de loi.
"La religion catholique et ses princes sont le socle de notre identité", a insisté Christophe Mirmand, interrogé par l'AFP. Et d'ajouter : "Dans une époque de bouleversement continu, elle donne à notre collectivité et à chacun de ses membres une profondeur dont nous devons avoir conscience et que nous devons protéger."
Dans un communiqué, le président du Conseil national, Thomas Brezzo, a jugé que "l'identité ne peut constituer un frein à l'évolution du droit lorsque la société elle-même exprime une volonté d'adaptation". "Il ne s'agissait pas d'imposer une vision, encore moins d'encourager quoi que ce soit. Il s'agissait simplement de prendre en charge [ces femmes] à Monaco. Mais au lieu de cela, vous [...] continuez d'envoyer nos problèmes en France", a réagi Béatrice Fresko-Rolfo, présidente de la commission Famille et Egalité au sein du Conseil national, auprès de l'AFP.
[avec Monaco-Matin et AFP]
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