Le fabricant de cœurs artificiels Carmat placé en redressement judiciaire
La société, qui produit le cœur artificiel temporaire Aeson, avait sollicité l’ouverture de cette procédure, n’étant pas parvenue à obtenir les financements nécessaires à la poursuite de son activité.
C’est peut-être un début de solution pour que le cœur artificiel temporaire Aeson, destiné à des malades souffrant d’une insuffisance cardiaque sévère, ne cesse de battre. Au terme d’une audience qui s’est tenue mardi 1er juillet, le tribunal des Affaires économiques de Versailles a en effet "décidé l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire" pour chercher à régler les difficultés de la société française Carmat, qui le fabrique.
La veille, Carmat avait annoncé par communiqué être en cessation de paiement, car la société, créée en 2008, n'a plus les fonds pour payer immédiatement ses créanciers. Elle a échoué à rassembler un complément de trésorerie "d’au moins 3,5 millions d’euros" d’ici fin juin. Et ce malgré une campagne de dons lancée auprès des entreprises et des particuliers ainsi que des démarches auprès de la Banque européenne d’investissement (BEI) et des pouvoirs publics.
Carmat a fait savoir qu’elle examinera, durant la période d’observation qui suit l’ouverture de la procédure de redressement judiciaire, "toutes les options lui permettant la poursuite de ses activités, notamment un plan de cession", d'après son communiqué.
À ce jour, 122 patients dans l’attente d’une transplantation ont bénéficié du cœur Aeson, inventé par le professeur Alain Carpentier.
[avec AFP]
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