Le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, a fait marche arrière après avoir annoncé l’interdiction du pesticide le plus répandu dans l'Union européenne, controversé car cancérogène probable, d’ici à 2022.
Interrogé par l’AFP, le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, a atténué, ce lundi, ses propos tenus quelques heures plus tôt sur le glyphosate. Après avoir déclaré que l’herbicide controversé le plus répandu dans l’Union européenne serait "interdit en France d’ici à la fin du quinquennat" pour tous les usages, y compris en agriculture, il a précisé : "Avant la fin du quinquennat, le gouvernement s’engage à obtenir des progrès significatifs pour tous les pesticides." Ses premières déclarations avaient provoqué d’emblée une réaction courroucée de la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles). "Il est hors de question que si l’Europe dit oui, la France dise non ! Pas de distorsion, a dit M. Macron, nous saurons lui rappeler" a déclaré la dirigeante du syndicat agricole, Mme Lambert, à la sortie d’un entretien avec Nicolas Hulot. Vendredi, la conseillère agricole auprès de l’Elysée Audrey Bourrolleau avait affirmé aux agriculteurs venus manifester contre l’interdiction du glyphosate en France que la sortie "progressive" du glyphosate en France se ferait "avec méthode et dialogue", dans le cadre notamment des états généraux de l’alimentation. S’alignant sur un communiqué de Matignon publié lundi matin, M. Castaner a précisé que "l’objectif est qu’on puisse trouver des produits de substitution d’ici à la fin du quinquennat". En matière d’usages non agricoles, l’utilisation du glyphosate, cancérogène probable, par les collectivités dans les espaces ouverts au public "est déjà interdite en France depuis le 1er janvier 2017", a rappelé Matignon, tandis que l’utilisation par les particuliers "sera interdite à partir du 1er janvier 2019". Matignon a également rappelé l’opposition de la France à la proposition de la Commission de réautoriser le glyphosate dans l’Union européenne pour dix ans. "C’est une durée trop longue compte tenu des incertitudes qui subsistent sur ce produit et la France votera contre cette proposition, comme elle l’a clairement indiqué dès le mois de juillet", selon le communiqué. [Avec l'AFP et lemonde.fr]
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