" Les bouleversements climatiques augmentent la mortalité liée aux températures extrêmes, aux pathologies respiratoires, favorisent l’émergence de pathologies tropicales et infectieuses transportées par les moustiques et autres vecteurs, et entraînent des souffrances psychiques liées aux catastrophes et aux conflits climatiques (stress, symptômes d’écoanxiété) en particulier chez les jeunes générations". Voilà le constat affiché par les signataires de cette tribune publiée mercredi 1er janvier qui rassemble notamment la députée des Deux-Sèvres Delphine Batho, le médecin anesthésiste Raphaël Pitti, Olivier Toma, fondateur de Primum non nocere ou encore la psychiatre Virginie Andreux. "En mai 2018, l’OMS a rappelé que 9 personnes sur 10 respirent un air trop pollué. En Europe, plus de 400 000 personnes meurent prématurément chaque année à cause de la pollution de l’air extérieur ou intérieur (pathologies cardiovasculaires et pulmonaires chroniques inflammatoires et infectieuses, cancer du poumon) et les trois quarts de la population vivent au-dessus des seuils limites autorisés en matière de bruit, de pollution de l’air et de l’eau", poursuivent les auteurs avant de faire des recommandations avec comme boussole de "réinventer le vivant dans tous les lieux où l’on protège la vie". Ils réclament ainsi une plus grande vigilance des professionnels de santé concernant l'impact négatif des dégradations écologiques sur la santé mais également de "prendre en compte les bénéfices positifs de l’expérience de la nature sur la santé physique et mentale". Par ailleurs, les signataires insistent pour que de nouveaux champs de recherches soient ouverts afin que les étudiants en médecine soient mieux formés aux questions de santé environnementale et aux nouvelles pathologies physiologiques et psychologiques liées au climat et à l’écoanxiété. Ils mettent notamment en exergue des disciplines comme la psychologie environnementale ou l’écopsychologie, " bien développées dans les pays anglo-saxons ou scandinaves, [qui] devraient être reconnues, enseignées et pratiquées en France" et concluent sur ce cri du cœur : "Ensemble nous devons éteindre le brasier qui brûle les ressources naturelles du vivant, notre système immunitaire naturel". [avec Libération.fr]
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