Cyclone à Mayotte : l'hôpital est "très endommagé", les centres médicaux "inopérants"

Deux "témoignages" émouvants voire bouleversants: Le premier, très officiel, est celui de la députée E. Youssouffa qui dénonce l'attitude des "politiques communicants" en termes très directs et crus caractérisant leurs propos d’obscènes. Le second est une interview d'une blessée de ces derniers jours qui a marché sur un clou fiché dans une planche et dit d'une voix blanche en s'excusant: "je ne l'ai pas fait exprès". Détresse dérisoire dans une catastrophe gigantesque! Alors je ne suis pas un décideur. J'espère agir avec mes moyens; Mais je pense qu'il ne suffit pas de se déplacer et de prononcer quelques phrases du genre "Nous allons mettre des moyens comme jamais, reconstruire Mayotte et expulser tous les étrangers en situation irrégulière". Ou encore "Heureusement que vous êtes Français sinon cela aurait été pire". L'urgence est à secourir tout le monde. L'urgence est à s'assurer que l'eau qui est transportée à Mayotte arrive dans tous les foyers voire à toutes les personnes, même celles des bidonvilles. La vérité est de dire que dans les "habitats précaires" (!), il n'y avait pas que des clandestins. La vérité est de reconnaitre qu'il y a des dizaines de milliers de disparus comme le précise la députée. La référence à Notre Dame ou aux Jeux Olympiques est choquante. Certes ce fut une performance. Mais ce n'est pas le même savoir faire: il n'y a pas de gloire à tirer dans la reconstruction de Mayotte. Il y a un devoir humanitaire à accomplir. Il y a un défi de fraternité à relever. On peut se demander si la France a les moyens d'y faire face seule sans l'aide internationale. Après il y a aussi un effort géopolitique, diplomatique et une coopération à revoir avec les Comores pour effectivement limiter la migration clandestine. Des liens culturels et familiaux existent entre les habitants des Comores et de Mayotte et on ne peut pas tout mettre sur le dos de la politique actuelle. C'est encore un épisode de décolonisation conflictuelle des Comores depuis les années 70.