L’ANSM recommande d’allonger ou d’asseoir par terre les ados vaccinés contre le papillomavirus

15/11/2023 Par Mathilde Gendron
Santé publique
L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a dévoilé de nouvelles recommandations concernant la vaccination contre le papillomavirus au collège. Il est dorénavant demandé aux professionnels de santé d’allonger ou d'asseoir par terre dans un espace dégagé les adolescents qui viennent de recevoir l'injection. 

 

Après le décès d’un adolescent à la suite d'une chute post-vaccination contre le papillomavirus, le 27 octobre dernier, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé a publié sur son site de nouvelles recommandations à l’attention des professionnels de santé. 

Si "le profil de sécurité des vaccins contre les infections par les virus HPV est bien établi", l’ANSM précise qu’un "risque de malaise, [de] syncope parfois sans symptômes présyncopaux, ou de réaction anaphylactique" est présent. Ces malaises qui "peuvent correspondre à une réaction psychogène à l’injection" sont "peu fréquents et rapidement résolutifs". Mais ils peuvent s’accompagner de "tremblements ou de raideurs". C’est pourquoi l’agence insiste pour que des mesures simples soient mises en place afin d’éviter toute blessure. "Les personnes vaccinées doivent rester allongées (sur des tapis de sol ou couvertures) ou assises par terre adossées à un mur dans un espace dégagé", détaille-t-elle.  

Face au risque de "réaction anaphylactique", l'ANSM demande aux professionnels de santé de "toujours disposer d’un traitement médical approprié et d’appeler le 15" en cas de nécessité. Elle rappelle également que les personnes recevant le vaccin doivent être surveillées attentivement "pendant 15 minutes après l’injection". Afin de prévenir tout éventuel malaise, il est important d’interroger la personne vaccinée sur une "potentielle inquiétude ou anxiété sur cette vaccination et [d’apporter] les éléments pour les rassurer si nécessaires", précise l’ANSM. 

Concernant les effets indésirables, elle rappelle que "la majorité d’entre eux seront d’intensité légère à modérée et, même s’ils peuvent être gênants, ils disparaîtront spontanément en quelques jours". Ils peuvent être liés au site d’injection (rougeurs, douleurs et/ou inflammation) ou se présenter sous forme de céphalées. L’agence rappelle également qu’il faut informer le patient pour qu’il prévienne son praticien en cas d’effets indésirables post-vaccination. Et précise que dans de "très rares cas", ils peuvent être "graves ou inattendus [...]et doivent être déclarés auprès du centre régional de pharmacovigilance ou sur le portail  : signalement.social-sante.gouv.fr".  

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1 débatteur en ligne1 en ligne
Photo de profil de BERTRAND DE CAGNY
564 points
Incontournable
Réanimation médicale
il y a 2 ans
D'un vaccin hautement efficace et dont le rapport bénéfice risque favorable est incontestable selon les Communiqués du Ministère, on passe à un machin qui nécessite qu'on s'assoie par terre après injection... Alors de 2 choses l'une : soit ce vaccin est vraiment à risque, et les campagnes ont été mensongères; soit il s'agit d'un principe de précaution supplémentaire juste pour rajouter le parapluie à l'imperméable du coté du Ministère Dans les deux cas l'ANSM ne s'en sort pas grandie, et il se dégage de ce message une fébrilité qui ne donne pas confiance. Le drame de cet enfant qui a fait une mauvaise chute après une lipothymie ne doit pas masquer la diminution attendue du nombre de cancers si la campagne de vaccination atteint ses objectifs (mais c'est plutôt mal parti si j'en crois les stats, et croyez bien que je le regrette )
Photo de profil de Philippe Chambatte
331 points
Débatteur Passionné
Médecine interne
il y a 2 ans
Pour info,"Lettre ouverte à Mme le docteur Claire Siret Présidente de la section Santé Publique du conseil national de l’Ordre des médecins",sur le site "gendarme"(ref approximative).Fait état de statistiques sourcées nettement défavorables au Gardasil en Australie
 
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