Huitième vague de Covid : "On espère un impact sanitaire modéré", avance la Pre Crémieux

10/10/2022 Par L. C.
Santé publique
Alors que la 8e vague de Covid a débuté il y a quelques semaines, l’infectiologue de l’hôpital Saint-Louis (AP-HP) Anne-Claude Crémieux a déclaré dans un entretien au Journal du Dimanche que nous pouvions "espérer un impact sanitaire modéré" si toutefois "aucun variant n’arrive".

  "Les sept premières étaient liées à l’émergence de variants ou de sous-variants, d’où de très nombreuses réinfections […] La vague actuelle, en revanche, n’est – à ce jour du moins – pas liée à l’apparition d’une nouvelle souche", a rappelé la Pre Anne-Claude Crémieux dans une interview parue ce dimanche dans le Journal du Dimanche. "Les sous-lignages d’Omicron BA.4 et BA.5 à l’origine de la septième vague restent largement majoritaires en Europe", a ajouté l’infectiologue de l’hôpital Saint-Louis (AP-HP). Ainsi, "si aucun nouveau variant n’arrive", "on peut espérer un impact sanitaire modéré", a-t-elle avancé alors que la huitième vague de Covid a débuté peu après la rentrée scolaire, début septembre. L’infectiologue, qui sort ce mercredi un livre intitulé Les citoyens ont le droit de savoir, a toutefois posé une condition : "persuader les plus de 60 ans de faire des rappels réguliers" afin d’"éviter une vague d’hospitalisations". A ce jour, d'après Santé publique France, les contaminations ont augmenté de près de 27% (61.121 nouveaux cas comptabilisés vendredi 7 octobre) en une semaine, et les hospitalisations ont retrouvé leur niveau de la mi-août (16.800 environ).  "Mais attention : l’an dernier à la même époque, on faisait face depuis trois mois au même variant Delta ; puis Omicron est arrivé en décembre. Et le remarquable système de surveillance génétique des variants montre que le coronavirus continue d’évoluer vers des descendants d’Omicron qui échappent encore mieux à l’immunité. On ne sait pas encore si ceux-là, ou d’autres, remplaceront les souches actuelles", a-t-elle nuancé. Selon l’infectiologue, "le scénario très optimiste d’une éradication du virus est exclu"  tout comme celui "d’une immunité collective", qui apparaît "hors de portée". "Un scénario de type endémique, avec de nouvelles vagues d’infections, plus marquées en automne ou en hiver comme pour la grippe ou d’autres virus respiratoires, semble donc le plus probable", a-t-elle expliqué. Interrogée sur le rétablissement de l’obligation du port du masque, envisagée par le nouveau conseil scientifique, la Pre Anne-Claude Crémieux, a dit "comprendre que les autorités y réfléchissent", mais a estimé qu’il était compliqué de l’imposer de nouveau : "la lassitude guette". L’infectiologue a cependant rappelé que le masque chirurgical diminuait "de deux tiers le risque d’infection", "un FFP2 de 80%". [avec Le Journal du Dimanche]

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