La start-up de médecine prédictive Zoï livre les premiers résultats de ses check-up
Lancée en décembre 2023, la start-up spécialisée dans la médecine préventive et les check-up de santé Zoï a publié le 17 juillet les résultats d’une première cohorte de 1 000 membres. Elle met notamment en lumière une "discordance majeure entre la perception et la réalité de leur état de santé".
Voilà maintenant 19 mois que Zoï, la start-up qui propose des check-up de santé, est lancée, avec l’objectif "d’améliorer l’espérance de vie en bonne santé". Le 17 juillet, elle a publié les résultats d’une cohorte sur 1 000 "membres" - le nom donné à leurs clients. Parmi eux, 67,5% d’hommes et 32,5% de femmes, avec un âge médian de 51,1 ans. Tous ont "un niveau d’attention à leur santé élevé, un faible taux de tabagisme et un IMC maîtrisé", indique l’étude.
Pour rappel, Zoï leur propose "tout un tas d’examens, une prise de sang, un prélèvement de cheveux, un examen clinique très fin qui dure 20-25 minutes, un Dexa scan [pour identifier la composition corporelle] et un scanner de l’œil", présentait le Dr Claude Dalle, conseiller scientifique chez Zoï, lors d’un entretien à Egora, en avril 2024. L’occasion de récolter un maximum de données, qui ont ensuite pu être analysées.
Les premiers résultats montrent qu’il existe une "discordance majeure entre la perception et la réalité de leur état de santé". En effet, 84,4% "se pensent exempts de toute pathologie, pourtant 45,6% d’entre eux se sont vus diagnostiquer au moins une maladie chronique ou un facteur de risque important jusqu’ici non détectés", relève le communiqué, en citant l’hypertension, l’hypercholestérolémie, le prédiabète, l’apnée du sommeil et l’insuffisance rénale légère. Ce constat est encore plus marqué chez les jeunes adultes sans diagnostic établi.
Les hommes présentent une méconnaissance significativement plus élevée de leurs pathologies non diagnostiquées
D’après cette étude, ce sont les hommes et les personnes âgées qui sont les plus touchés. "Les hommes présentent une méconnaissance significativement plus élevée de leurs pathologies non diagnostiquées […]. Chaque année d’âge supplémentaire accroît significativement ce risque". Les femmes, de leur côté, semblent "plus conscientes de leur état de santé, avec une proportion significativement plus faible de diagnostics méconnus".
Alors que la Cnam a indiqué que la prévention était un "défi de la décennie", Zoï lance, avec cette étude, "un signal d’alarme", estimant que "la médecine préventive doit être une priorité stratégique". "En France, un enfant né en 2025 a une espérance de vie en bonne santé de seulement 64 ans, soit près de 20 ans de moins que son espérance de vie totale", avertit la start-up, qui ajoute que "le recours au ressenti individuel ou à des bilans ponctuels est insuffisant".
Cette étude a également pour objectif d’aider les scientifiques sur le sujet de la médecine préventive. Zoï annonce, ainsi, que les données recueillies pour cette cohorte sont "mises gratuitement à disposition de la recherche publique".
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