+ 3,6 % de revenus pour les généralistes en 2017 : un "juste rattrapage" selon MG France

28/06/2018 Par Catherine le Borgne

MG France commente l'embellie liée au C à 25 euros révélée par l'Union nationale des associations de gestion agréées (Unasa) : une augmentation de 3,6 % en moyenne pour les médecins généralistes en 2017 (88 277 euros)… et considère qu'il s'agit d'un juste rattrapage lié au passage de la consultation à 25 euros. Mais les spécialistes d'organe font grise mine, car pour la première fois, leurs revenus sont globalement en baisse.

Pour le syndicat de généraliste, ces chiffres "ne sont que justice", pour une profession qui a connu une érosion constante de son pouvoir d'achat au fil des années et alors que l'écart se creuse entre la médecine générale et les autres spécialités. MG France souligne en outre que les chiffres produits par l'Unasa majorent les résultats des médecins généralistes, puisque les confrères à faible activité ne recourent pas aux services d'une AGA. Alors qu'un "sous- investissement chronique" a pénalisé la spécialité ces dernières années avec sa conséquence : la crise démographique qui touche les soins primaires , le syndicat réclame maintenant de "moyens adaptés" permettant à la France de rejoindre les standards des pays comparables comme un secrétariat ou des assistants du cabinet médical. En revanche, les spécialistes de la CSMF (UMESPE) ne voient pas la vie en rose, car "pour la première fois, les revenus de la médecine spécialisée sont globalement en baisse pour une majorité de médecins spécialistes". Ce constat serait l'aboutissement de "l'absence de considération des pouvoir publics" pour les spécialités médicales, et particulièrement les endocrinologues, les pédiatres et les psychiatres, les spécialités médicotechniques et chirurgicales. Pour l'UMESPE, ces données sont la preuve qu'il faut construire un espace de liberté tarifaire "pour tous les médecins", au risque de voir disparaître la médecine de spécialité, "de qualité et de proximité". Dans le même ordre d'idée, il ne faut pas oublier que le 1er juillet prochain, entre en vigueur l’arrêté du 30 mai 2018 qui oblige les professionnels de santé à afficher "de façon lisible et visible" sur un même support, toutes les informations tarifaires liées à une activité de prévention, de diagnostic et de soin. Cet arrêté, rappelle la CSMF, prévoit également que soit affichée l’obligation d’informer le patient avant de réaliser un acte non remboursé par la sécurité sociale, et la délivrance d’un devis lorsque les dépassements d’honoraires sont supérieurs à 70 €. Le tout sur un même document.

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Claire FAUCHERY

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