Vaccination : l’engagement de Facebook pour luter conte la désinformation

13/09/2019 Par Marielle Ammouche
Santé publique
Dans un contexte généralisé de méfiance vis-à-vis des vaccins, à l’origine de nouvelles épidémies, s’est tenue le 12 septembre à Bruxelles le premier « sommet mondial sur la vaccination ».

Trois fois plus de cas de rougeole ont été recensés au premier semestre 2019 par rapport à l'ensemble de l'année 2018. Et un récent sondage publié par la Commission européenne affirme que 38% des citoyens européens croient que les vaccins sont à l’origine des maladies contre lesquelles ils sont censés les protéger. L’objectif de cette réunion était donc de « donner un nouvel élan à l’action mondiale contre les maladies évitables par la vaccination et contre la propagation de la désinformation sur les vaccins » affirme l’Organisation mondiale de la santé. Divers témoignages sont venus étayés ce sommet. A l’image d’Ethan Lindenberger, qui était déjà apparu devant le sénat américain: né dans un foyer où la vaccination était "diabolisée", il choisit contre l'avis de sa mère de se faire immuniser à 18 ans, après avoir fait ses propres recherches. Ou encore Fergal Brennan, dont la sœur Laura, jeune Irlandaise de 26 ans, est décédée en mars d'un cancer du col de l'utérus. Non vaccinée, elle est devenue dans son pays le visage de la campagne de vaccination, pendant les quelques mois qui ont précédé sa mort. Grâce à l'implication de sa sœur, le taux de pénétration du vaccin contre le papillomavirus a bondi en quelques mois en Irlande de 50 à 70%. "Les réseaux sociaux, on le sait bien, sont un nid de désinformation sur les vaccins, mais c'est aussi un pilier important dans la campagne pour le vaccin HPV (contre le papillomavirus) menée par les services de santé irlandais", avance-t-il. Les antivaccins ont gagné en visibilité sur internet. Avec des méthodes bien choisies. "Ils instillent le doute, créent de l'hésitation", souligne Heidi Larson, du groupe de recherche Vaccine Confidence Project. Selon elle, il ne faut pas tant se focaliser sur la "désinformation", qui soulève des questions complexes sur la liberté d'expression. "Tout est affaire d'émotions", argue-t-elle lors d'un débat en ouverture du sommet. Professionels de santé, mais aussi responsables politiques, et représentants des médias sociaux, étaient présents. Pour Jason Hirsch, reponsable des politiques publiques chez Facebook, "les gens qui hésitent veulent se sentir légitimes dans les questions qu'ils ont". En première ligne des critiques contre les médias sociaux, Facebook a non seulement mis en place des mécanismes pour tenter de démentir des informations incorrectes, mais développe un système pour "mettre en valeur le contenu venant de sources qui font autorité". La semaine passée, a-t-il dit, le géant américain a mis en place des "unités pédagogiques" en collaboration avec l'OMS et les autorités de santé américaines.

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