Une proposition de loi veut interdire la vente de tabac à tous les jeunes nés après 2014
Le député écologiste Nicolas Thierry a annoncé, mardi 4 novembre, le dépôt d'une proposition de loi transpartisane visant à interdire la vente de tabac à toutes les personnes nées après 2014. Objectif : créer la première génération sans tabac. Le texte est soutenu par des associations de patients et anti-tabac.
Le député Nicolas Thierry a annoncé, mardi 4 novembre, le dépôt d'une proposition de loi transpartisane visant à interdire la vente de tabac à toutes les personnes nées après 2014. "L'objectif est très clair : stopper l'entrée des jeunes dans le tabagisme en cessant de leur offrir l'accès au produit", explique à l'AFP le député écologiste, qui veut "enrayer définitivement l'épidémie de tabagisme", grâce à une "interdiction générationnelle et progressive".
En pratique, à compter du 1er janvier 2032, il serait interdit de vendre du tabac à toutes les personnes nées après le 1er janvier 2014, même majeures. Cette mesure est saluée notamment par la Ligue contre le cancer et l'Alliance contre le tabac (ACT). L'interdiction s'appliquerait à tous les produits du tabac dont le tabac chauffé, "nouveau cheval de bataille des cigarettiers", se réjouit l'ACT.
Cette proposition de loi répond à l'objectif de parvenir à la première génération sans tabac d'ici 2032, c'est-à-dire atteindre moins de 5% de prévalence de tabagisme à l'âge adulte pour les générations nées à partir de 2014.
Pour l'heure, le tabac demeure la première cause de mortalité évitable en France : il tue 75 000 personnes par an avec un "coût social" global (morts, maladies, pertes de production, dépenses de prévention, répression et soins, pour l'Etat) estimé à 156 milliards d'euros par l'Observatoire français des drogues et toxicomanies.
Après une baisse entre 2014 et 2019, les dernières données disponibles "tendent à montrer une récente stabilisation" de la prévalence du tabagisme "depuis 2020", décrit l'exposé des motifs. Le tabagisme a recommencé à reculer depuis, selon la dernière enquête de Santé publique France : une personne âgée de 18 à 75 ans sur quatre fumait du tabac en 2024, contre près d'une personne sur trois en 2021, d'après les premiers résultats de son baromètre mi-octobre.
Toutefois, cette proposition de loi transpartisane n'a "pas encore été formellement déposée", précise l’Assemblée nationale à Egora. Le texte est soutenu par une vingtaine de députés de sept groupes différents allant de LFI à Horizons, indique Nicolas Thierry.
Sollicité par l'AFP, le cabinet de la ministre de la Santé, Stéphanie Rist, indique que cette proposition de loi "témoigne d'une volonté partagée : protéger les jeunes et réduire durablement le tabagisme".
[avec AFP]
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