Taxe sur les complémentaires : "Accuser les mutuelles de malhonnêteté est inacceptable", déplore la Mutualité française
Après le vote d'un alourdissement de la taxation pour les complémentaires, le président de la Mutualité française regrette ce vendredi que les députés aient préféré soutenir des "arbitrages court-termistes du Gouvernement et [d]es solutions de facilité : surtaxer la santé des Français", plutôt que de mener un travail de fond.
La Mutualité française, principale fédération de complémentaires santé, a dénoncé, ce vendredi 5 décembre, le choix des députés de "surtaxer la santé des Français", après le vote hier à l'Assemblée nationale d'un alourdissement de la taxation du secteur.
"La représentation nationale soutient les arbitrages court-termistes du Gouvernement et les solutions de facilité : surtaxer la santé des Français une nouvelle fois plutôt que d'engager des travaux indispensables pour éviter les soins redondants, inadéquats et les sur-prescriptions", a regretté le président de la Mutualité française, Eric Chenut, dans une déclaration transmise à la presse.
Les députés ont, en effet, approuvé une hausse de 2,05% de la taxation des cotisations perçues par les complémentaires santé (mutuelles, assurances de santé). Cette mesure était proposée par le Gouvernement qui, depuis plus d'un an, reproche aux complémentaires d'avoir augmenté trop fortement leurs tarifs en 2025.
Selon le Gouvernement, les complémentaires santé avaient anticipé à l'époque des transferts de charge à leur détriment, qui n'ont finalement pas eu lieu. "Accuser les mutuelles de malhonnêteté dans la fixation de leurs tarifs est inacceptable", a, de son côté, indiqué Eric Chenut.
Dans le cas des mutuelles, qui détiennent environ 50% du marché de la complémentaire santé, "ce sont des adhérents qui, élus par leurs pairs, déterminent et ajustent les évolutions tarifaires au strict nécessaire pour assurer les équilibres budgétaires, payer les prestations et assurer les services aux populations que nous protégeons", a précisé le président de la Mutualité française.
[avec AFP]
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