Au sein de cette cohorte, les chercheurs ont étudié plus spécifiquement les jeunes de 12 à 17 ans. Les résultats montrent l’impact positif sur la consommation et la perception du tabagisme. Ainsi, un an après la mise en place des paquets neutres, plus d’1 jeune sur 5 (20,8%) a expérimenté le tabac pour la première fois, contre 1 sur 4 (26,3%) en 2016 et ce, même en prenant en compte leurs caractéristiques démographiques et socio-économiques. Cette baisse apparait plus marquée chez les jeunes filles : 1 sur 10 (13,4%) contre 1 sur 4 (25,2%). Les jeunes interrogés sont aussi plus nombreux à considérer le tabagisme comme dangereux (83,9% contre 78,9% en 2016) et à déclarer avoir peur de ses conséquences (73,3% contre 69,2%). Et il en va de même pour leurs amis ou leur famille qui acceptent moins souvent cette addiction (16,2% contre 25,4% et 11, 2% contre 24,6%). Selon les auteurs de l’étude, ces résultats "montrent que le paquet neutre pourrait contribuer à dénormaliser le tabac chez les jeunes et à en diminuer l’expérimentation". Elles précisent que "l’effet global serait dû aux politiques de lutte contre le tabac incluant la mise en place des paquets neutres, l’augmentation de prix faites et annoncées, et les campagnes de sensibilisation."
Les paquets neutres de cigarettes ont été instaurés sur le marché français en janvier 2017. Une étude (DePICT, pour description des perceptions, images et comportements liés au tabac) menée par l’Inserm et financée par l’Institut national du cancer, a permis de mesurer l’impact de cette mesure en comparant 2 populations de 6000 personnes (4000 adultes et 2000 adolescents), avant et après cette date.
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Claire FAUCHERY
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