PLFSS 2026 : comment les députés veulent réguler la médecine esthétique
Le député Philippe Juvin a déposé deux amendements visant à réguler l'exercice de la médecine esthétique dans le cadre de l'examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026.
Alors que le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026 a fait son arrivée hier dans l'hémicycle, le député Philippe Juvin entend profiter de ces débats pour s'attaquer à la médecine esthétique. Le chef des urgences de l’hôpital européen Georges-Pompidou (Paris), également rapporteur général du projet de loi de finances, a déposé deux amendements visant réguler cette activité.
Le premier propose, en effet, de soumettre la pratique de la médecine esthétique à une autorisation de l'agence régionale de santé, pour une durée de cinq ans renouvelables. "L'autorisation dépend des besoins médicaux de la population résidant dans le bassin géographique et ses modalités sont fixées par décret", est-il précisé.
Selon l'Ordre, 9 000 médecins pratiquent la médecine esthétique à temps plein ou partiel en France. Une activité qui "se fait au détriment de leur pratique de la médecine", juge Phillipe Juvin, pour qui une telle autorisation doit permettre de "préserver" l'activité des praticiens "dans la spécialité pour laquelle il[s] [ont] été formé[s]".
Le député du groupe Droite républicaine propose, dans un deuxième amendement, d'inscrire explicitement dans le code de la Sécurité sociale qu'"aucun acte ni consultation médicale réalisé par un médecin pratiquant la médecine esthétique n'est remboursé par les organismes de Sécurité sociale". "La solidarité nationale n’a pas vocation à financer des interventions esthétiques qui relèvent d’un choix personnel et non d’un besoin médical", écrit Phillipe Juvin, qui veut éviter les dérives.
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