Natalité et infertilité : Vautrin détaille son plan d'actions
La ministre du Travail et de la Santé a détaillé, jeudi 24 juillet, les premières mesures de son plan "Démographie 2050". Ces propositions, dont certaines avaient déjà été dévoilées dans la presse, sont axées sur la natalité, l'infertilité et la petite enfance.
La ministre du Travail et de la Santé a présenté, jeudi 24 juillet, le premier axe de son plan "Démographie 2050". "Pour la première fois depuis 1945, la France a enregistré davantage de décès que de naissances sur les douze derniers mois, a écrit Catherine Vautrin, sur le réseau social X. Ce bouleversement démographique est majeur et [il] est de notre devoir de préserver notre modèle social."
En juin, la ministre avait déjà avancé de premières mesures dans une interview accordée à Femme actuelle, puis dans une autre à L'Express. Ce jeudi 24 juillet, elle a détaillé l'ensemble de ces propositions qui visent toutes, dans un premier lieu, à agir contre toutes les causes d'infertilité. Pour lutter contre l'infertilité, quatre volets doivent être développés : la prévention, le diagnostic précoce, l'accès aux soins et le soutien à la recherche, précise un communiqué. "Notre objectif est d’accentuer la prévention de nos concitoyens, de détecter l’infertilité et de mieux la prendre en charge", indique Catherine Vautrin, annonçant qu'à partir de 2026 "chaque Français recevra à ses 29 ans un message personnalisé de l'Assurance maladie sur la santé reproductive, afin d'éviter le 'si j'avais su…'".
30 millions d'euros d'investissement
Par ailleurs, un volet "santé reproductive" sera intégré aux bilans de prévention dédiés aux 18-25 ans, précise le ministère, qui rappelle que des actions supplémentaires seront menées pour lutter contre l'endométriose (mise sur le marché de 25 000 tests salivaires "Endotest", sensibilisation des soignants et du grand public…).
En matière de diagnostic, le ministère souhaite améliorer le parcours des personnes "qui commencent un projet parental et ne parviennent pas à avoir d'enfant", en s'appuyant sur les prochaines recommandations de la HAS attendues en 2026. Un déploiement des plateformes PREVENIR est aussi prévu dans toute la France d'ici 2027, peut-on lire dans le communiqué.
Déjà annoncée, l'ouverture de 30 nouveaux centres pour la conservation ovocytaire d'ici 2027 est confirmée. Enfin, le ministère indique vouloir créer un "comité de pilotage national pour garantir le suivi, la cohérence et l'efficacité [de ce] plan", et investir dans la recherche avec "30 millions d'euros sur 5 ans pour l'infertilité, l'endométriose, et l'innovation thérapeutique. En 2025, 400 000 euros supplémentaires".
Lutter contre la mortalité infantile
Autre objectif : lutter contre la mortalité infantile, avec notamment la création d'une "registre des naissances" dès 2026, le renforcement des capacités de réanimation néonatale d'ici 2027 et la poursuite de l'expérimentation des équipes mobiles de néonatologie. Par ailleurs, la ministre de la Santé appelle à "moderniser les congés parentaux", avec l'instauration d''un congé de naissance". "Il sera plus court que le congé parental, mais mieux rémunéré", précise-t-elle.
L'accueil des jeunes enfants doit, lui aussi, être amélioré, estime la ministre. Elle souhaite également renforcer le soutien à la parentalité. "Nous comptons mettre en place une feuille de route pour accompagner les 1000 premiers jours de l'enfant", rappelle Catherine Vautrin.
Enfin, le sixième objectif de cette première série de mesures porte sur la protection des enfants "pour sécurité leur avenir". "Nous souhaitons mettre en place un plan de refondation de la protection de l'enfance ambitieux", souligne la ministre.
Ce premier axe de mesures sera suivi dans les prochains mois d'un deuxième sur l'insertion et la vie active, puis d'un troisième sur le vieillissement et le grand âge, précise le cabinet de la ministre.
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