L’objectif du Gouvernement est de vacciner un million de Français d’ici la fin du mois de février. Mais, alors qu’Olivier Véran avait annoncé début décembre que les professionnels de santé âgés de 65 ans et plus (hors Ehpad) seraient concernés par la phase 2 de la campagne de vaccination, programmée entre février et le début du printemps, le ministre de la Santé a visiblement changé son fusil d’épaule. Invité de France 2 le 29 décembre, il a annoncé que la liste des personnes prioritaires pour recevoir le vaccin serait élargie, “d’ici la fin du mois de janvier” aux “professionnels de santé âgés 50 ans et plus ou qui souffrent de maladies qui les exposent à des risques de forme grave”. Le ministre a également précisé que viendrait, après cette étape, “le temps de la population générale” courant du mois de février et au mois de mars par tranche d’âge décroissant en démarrant par les plus de 75 ans.
Véran refuse une “vaccination exemple” Le ministre de la Santé a aussi affirmé, interrogé par des téléspectateurs sur l’exemple à donner, qu’il refusait de se faire vacciner en priorité. “Je n’ai aucune difficulté à me faire vacciner”, assure-t-il d’abord, promettant que le vaccin est une “chance”. “Je ne veux pas prendre la place de quelqu’un qui est plus prioritaire que moi. Je suis à faible risque de forme grave, âgé de 40 ans, explique le ministre. Et donc je laisse la place à celles et ceux qui doivent en bénéficier en priorité. Vous savez, si je me faisais vacciner devant les caméras, les plus réfractaires d’entre nous diraient que ce n’est pas le vaccin qu’on m’a inoculé, d’autres diraient que j’ai pris la place d’une personne fragile, quand d’autres diraient qu’on n’a pas besoin d’infantiliser les Français… Ce que, au fond, je crois”, a affirmé Olivier Véran.
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