"Je suis solidaire de ceux qui risquent leur vie en prenant le métro" : ils lancent une campagne en faveur du port du masque

08/01/2024 Par Aveline Marques

Du 2 au 14 janvier, trois associations de patients appellent le grand public à porter le masque dans les lieux publics clos pour protéger les "plus fragiles" face au Covid et aux autres infections respiratoires, en particulier les quelque 300000 personnes qui sont sévèrement immunodéprimées.

Un patient greffé rénal sur huit a déjà été hospitalisé pour un Covid grave, d'après une étude Epi-Phare publiée le 9 novembre. Patients dialysés, atteints de certains cancers, porteurs de VIH ou greffés d'organe… environ 300 000 personnes en France seraient ainsi sévèrement immunodéprimées et particulièrement vulnérables face au Covid et aux autres infections respiratoires qui circulent actuellement. "Ces dernières répondent faiblement ou pas du tout à la vaccination et courent un risque accru de formes graves, d’hospitalisation et de décès", soulignent trois associations de patients - Renaloo, Aides et ELLyE - qui ont lancé un appel à la solidarité en faveur du port du masque dans les lieux clos, du 2 au 14 janvier.

"En voulant se soigner, des gens meurent" : médecins et patients, ils réclament le retour du port du masque obligatoire à l'hôpital

Intitulée "masque solidaire", cette campagne est soutenue par le ministère de la Santé, la Cnam, Santé publique France ou encore l'Uspo, avec 300 pharmacies partenaires. Les affiches sont notamment placardées dans le métro parisien.

Notre campagne "masque solidaire", avec @renalooo et @AssoAides, est un appel à la solidarité
le port du masque dans les espaces publics clos protège les + fragiles.
découvrez la dans les transports#JeSuisSolidaire @Assur_Maladie @Sante_Gouv #Cespharm @USPO_Pharmacies pic.twitter.com/dpWdqKol2n
— ELLyE l’Association #Lymphomes #LLC (@AssoELLyE) January 4, 2024

"Bien sûr, les personnes fragiles portent elles-même un masque, de préférence FFP2, pour se protéger de la contamination. Mais dans les lieux clos fréquentés, où la circulation virale peut être élevée, le port unilatéral du masque reste insuffisant pour une protection optimale", mettent en avant les associations.

Or, d'après la dernière enquête CoviPrev, le port du masque dans les lieux publics clos est désormais "très marginal". Seuls 15% des Français portent le masque en présence de personnes vulnérables, 14% dans les transports en commun et seulement une personne sur deux a l'intention de le porter en cas d'apparition de symptômes.

Auteur de l'article

Aveline Marques

Rédactrice en chef web

2 commentaires

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MICHAEL FINAUD

4,1 k points

Débatteur Passionné

Médecins (CNOM)

il y a 2 ans

Sur Egora 2 jours plus tard : d'après SPF " La tendance est aussi à la baisse pour le Covid, en ville et à l'hôpital dans toutes les classes d’âge. Et dans les eaux usées, une "forte diminution" de la détection du Sars-CoV2 a été observée cette semaine, constate SpF. " Aujourd'hui il est un fait qu'il est difficile d'avoir les idées claires , ne serait-ce pas les masques qui empêchent finalement de nous oxygéner le cerveau ? Quand est-ce qu'on pourra faire un jour confiance à la science épidémiologique sérieuse qui n'a jamais sorti une étude suffisamment convaincante de l'intérêt du port des masques grand public comme moyen de protection des viroses aéroportées à l'extérieur ? Se laver les mains, porter une protection type FFP2 lorsqu'on est enrhumé ou ne pas sortir OK? Mais le masque généralisé dans le métro , au stade ou à la télé bof !....

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M A G

4,6 k points

Débatteur Passionné

Médecins (CNOM)

il y a 2 ans

Si demain j'apprends que j'ai une leucémie ou autre, comment je vais réagir? Est-ce que je vais exiger le port de masque généralisé, ad aeternam, pour que la respiration corrompue des autres ne risque pas de me contaminer? Et quid des surfaces, des piliers que tout le monde a touché, sur lesquels ils ont craché, vomi, toussé, éternué? Je peux me désinfecter les mains tout le temps, mais qui ne garantit pas que, dans un moment d'égarement , je ne vais pas me toucher le visage avec la main salie aux contact des autres? Est-ce que je ne vais penser qu'il vaut mieux éviter certains endroits? Ou alors je vais vivre cela comme une insupportable réduction de mes droits, comme une injustice de plus?

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