"J'ai honte de faire une loi là-dessus" : le combat d'un député pour la gratuité des parkings d'hôpitaux
Le député de Meurthe-et-Moselle, Stéphane Hablot (PS), a déposé cet été une proposition de loi pour instaurer la gratuité des parkings d'hôpitaux publics pour les patients.
Gratuité totale du parking pour les patients, deux heures offertes pour les visiteurs. C'est l'objectif de la proposition de loi portée par le député socialiste Stéphane Hablot. "J'ai honte de faire une loi là-dessus, simplement sur du bitume, mais si on ne fait pas ça, on tue les gens", affirme cet élu de Meurthe-et-Moselle dans les colonnes du Dauphiné libéré. "Bien que je comprenne la logique comptable, ça ne doit pas se faire au détriment des gens", insiste le parlementaire, dont le texte prévoit également une compensation financière pour les établissements.
Voitures ventouses
Le député multiplie les déplacements pour défendre sa proposition de loi. Jeudi 28 août, il a rencontré le directeur et les représentants CGT du CH d'Avignon (Vaucluse), dont une partie des places de stationnement est payante depuis 2022, rapporte Le Dauphiné libéré. "La présence de voitures ventouses et de personnes se garant au centre hospitalier alors qu'elles n'avaient rien à faire là, c'est ça qui a présidé à la mise en place de la non-gratuité d'une partie du stationnement", explique au journal local le directeur hospitalier, Pierre Pinzelli, réfutant toute logique comptable.
"Ça concerne 454 places, sachant qu'il en existe encore 300 gratuites dans l'enceinte de l'hôpital et que 1300 autres, avec badges, sont réservées au personnel." Les visiteurs, eux, bénéficient de 45 minutes de stationnement offert et paient, en moyenne, 2.54 euros. "Depuis ce changement, le parking est bien utilisé et jamais saturé", soutient le directeur.
Bien décidé à œuvrer à la "démarchandisation du stationnement des hôpitaux publics", Stéphane Hablot plaide, lui, pour un système de QR code contre les voitures ventouses. "Il est hors de question que des patients continuent de payer leur stationnement lorsqu'ils se rendent dans un hôpital."
[avec Le Dauphiné libéré]
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