Lucie Castets

"En finir avec les déserts médicaux" : Lucie Castets, candidate du NFP à Matignon, pose les bases de sa politique de santé

La candidate proposée par le Nouveau Front populaire (NFP) pour Matignon a exprimé son souhait de restaurer les services publics, dont celui de la santé, lors d'un déplacement à Lille samedi 27 juillet. Dans une interview accordée à La Tribune dimanche, Lucie Castets a appelé à "en finir avec les déserts médicaux"

30/07/2024 Par Chloé Subileau
Déserts médicaux
Lucie Castets

Elle devait initialement se rendre à l'hôpital de Roubaix, avant que la visite de ne soit annulée suite à un refus de la mairie. Samedi 27 juillet, Lucie Castets a réalisé son premier déplacement à Lille. La prétendante à Matignon choisie par le Nouveau Front populaire (NFP) a tenu à défendre le programme de cette alliance de la gauche, notamment sur la santé.

"J'ai entendu des gens qui ont dit tout l'espoir qu'ils ont mis dans le NFP […] et maintenant, il nous faut regarder vers l'avenir, changer cet espoir en effets concrets, changer la vie des gens, […] mettre plus d'infirmiers et d'infirmières à l'hôpital, mettre un prof dans chaque classe, permettre aux gens d'avoir des jugements donnés rapidement", a-t-elle affirmé, entourée par Marine Tondelier - patronne des écologistes - et d'autres élus du NFP. 

"En finir avec les déserts médicaux" 

Le lendemain, dans les colonnes de La Tribune Dimanche, la candidate de la gauche au poste de Premier ministre est revenue sur le sujet de la santé. "Je veux faire comprendre une idée majeure : ce que nous n’investissons pas aujourd’hui dans l’éducation ou la santé va nous coûter beaucoup plus cher demain", a soutenu Lucie Castets, assurant qu'il "est temps d'en finir avec les déserts médicaux". En ce sens, la haute fonctionnaire qui souhaite "préserver les services publics", a affirmé jeudi 25 juillet, dans une interview accordée à BFMTV-RMC, vouloir augmenter les bas salaires et le point d'indice des fonctionnaires. 

Lucie Castets s'est aussi exprimée sur la prévention. "Moins de soins et de prévention aujourd’hui, c’est davantage de pathologies demain, et cela sera plus onéreux pour le pays", a-t-elle indiqué le 28 juillet, à La Tribune Dimanche

Lors de la campagne législative, le NFP avait proposé un large programme santé, "en rupture" avec la politique d'Emmanuel Macron. Celui-ci prévoyait notamment l'organisation d'une conférence de "sauvetage de l'hôpital public afin d'éviter la saturation pendant l'été", ainsi qu'une revalorisation du travail de nuit et de week-end pour les personnels hospitaliers. Le NFP entendait également mettre en place une régulation à l'installation des médecins libéraux "dans les déserts médicaux" et un "plan pluriannuel de recrutement" des professionnels du soin et du médico-social.  

[avec AFP, La Tribune Dimanche et BFMTV-RMC

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24 commentaires
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Débatteur Passionné
Anesthésie-réanimation
il y a 4 mois
Il n'y a pas à juger si la médecine (libérale ou publique) doit être la priorité des politiques ou si c'est l'enseignement... Il y a simplement à constater que l'aménagement du territoire a des conséquences. Un médecin n'est pas un chiffre isolé dans un tableur. Un enseignant non plus. La constitution d'un "désert médical" est la conséquence d'une politique d'aménagement des services AU public. De même, la pénurie de professeurs dans certains territoires peut aussi s'expliquer par la difficulté de mobilité du conjoint. C'est pour cela que les "déserts" s'étendent en patchwork quand l'école, les commerces, les transports, les services, les loisirs, etc... disparaissent et/ou sont regroupés dans les "métropoles" et ne sont considérés que comme des coûts et non pas des investissements. Alors ÉNARQUE ou pas, NFP ou pas, il est grand temps, (il vaut mieux tard, même trop tard, que jamais) qu'une formation politique fasse les constats et redresse ces politiques de boucher un trou, l'été dans les urgences l'automne dans la rentrée scolaire, l'hiver dans les ruptures de stock, le printemps dans le coût de l'énergie et on recommence année après année sur l'industrie, les commerces, le climat, les prestations sociales, le SMIC, le planning familial les ehpads, la fin de vie, le logement.... Ah certes ça fait "de gauche", ça fait dépense, ça fait irresponsable, d'aucun dirait qu'une économie "planifiée", c'est liberticide, gauchiste, insolvable; vaut mieux un comité Théodule, un conseil citoyen, pour sérier les problèmes... Mais ça fait des dizaines d'années qu'on ne fait que parer au plus pressé, répondre au plus revendicatif, céder aux lobbies. Les déserts médicaux ce sont les résultantes des déserts sociétaux, l'abandon du service public. Puisque le gouvernement "démissionnaire" après avoir été "sur le front" avec le langage guerrier contre la Covid 19, l'inflation, le risque de guerre civile ou d'importation, passons donc aux plans "Marshall". Quand on investit pour l'avenir, on soulage la dette, même un(e) énarque le sait.
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329 points
Débatteur Renommé
Neurologie
il y a 4 mois
Un programme original qui a débuté avec le programme commun, 1981, qui a anéanti la santé française, un autre de nos fleurons historiques (avec le nucléaire, le TGV, l'industrie, ...). Comment s'y sont-ils pris? Facile, en recrutant des haut-fonctionnaires de son espèce, massivement, à hauteur de 32-35% des budgets salariaux hospitaliers (source rapports de la CDC). Une exception, le CH de Valenciennes à 11%, ça marche, bientot le CHU de Nice avec de bonnes méthodes qui restituent le management des Ets de sante à des professionnels de santé, pas à des professionnels du discours issus de l'ENA. Il ne faut pas leur en vouloir, ils ont été placé là par la loi scélérate HPST. La défaire pour une communiste ou sympathisante telle devrait pourtant lui plaire, il s'agirait de défaire ce qu'a fait Sarkozy et qui plonge notre systeme dans l'agonie. Les déserts médicaux n'existent pas, il faut sortir de Paris (et de Roubaix), ce sont des déserts tout court: plus de service, plus d'école, de gendarmerie, de tribunal, de bureau de poste, de gare, d'hopitaux, fermeture de tous les servcies d'état ... Qui voudrait y aller? Ses comparses de l'ENA le voudraient-ils pour faire des discours?
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917 points
Débatteur Passionné
Autre spécialité médicale
il y a 4 mois
Pourquoi demander à Lucie Castets son avis, aussi plat et attendu qu'un steack haché chez Flunch ? elle n'a aucune chance d'être au pouvoir ou de s'y maintenir plus de quelques jours si jamais elle était désignée. Elle a beau se faire un chignon à la Simone Veil, ça s'arrête là pour le charisme. Le NFP n'a pas de majorité donc bonnes vacances Lucie...., bronze un peu ça ne te fera pas de mal !
 
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