Réforme du métier d'infirmière : le Gouvernement consulte les citoyens

20/12/2023 Par Aveline Marques
Paramédicaux
Le ministère de la Santé a engagé une évolution de la profession infirmière, définie par des textes datant de près de 20 ans. A cette occasion, une consultation citoyenne a été lancée sur la plateforme Agora. 

 

"Quelles devraient être les missions prioritaires d'un infirmier 'de demain'?" C'est l'une des onze questions posées par le Gouvernement aux citoyens, dans le cadre de la consultation lancée il y a quelques jours sur la plateforme Agora, et dont les résultats viendront "nourrir les travaux actuellement en cours relatifs à l'évolution de la profession".

 

 

La réforme de la profession infirmière, dont le décret socle date de 2004, a été impulsée par l'ancien ministre de la Santé François Braun qui avait promis lors de ses vœux, en janvier dernier, de faire de 2023 "l'année des infirmières".  

Les travaux ont pris du retard. Les syndicats représentatifs des infirmières libérales ont été reçus au ministère lundi 18 décembre, tandis que les syndicats de médecins libéraux devaient s'y rendre jeudi 21 décembre, après la séance de négociations "multilatérale" avec la Cnam. 

Au cœur des débats, le rôle de prévention des infirmières, la possibilité de créer une "consultation infirmière" et l'accès direct en cas de soins programmés pour les plaies ou pour les patients chroniques. 

7 débatteurs en ligne7 en ligne
il y a 2 ans
Bonsoir Infirmière également diplômée en 2002, je me rends bien compte qu'il ne s agit plus du tout de la profession pour laquelle j ai étudié Rentabilité, démultiplication d actes en effet hors compétences ou préjudiciables et pour le patient et pour nous même... Plus aucun rapport humain, plus aucun acte de prévention : bases du métier à mon humble avis Laissons à chacun les actes et aptitudes pour lesquels nous avons été formés Un seul bémol : étant aussi patiente, le rôle du médecin a lui aussi bien évolué Constat non generalisable mais beaucoup de praticiens se retranchent derrière leurs statuts et ont oublié qu'ils travaillent avec " de l humain ". Tout le monde ne peut entrer dans " un tableau type" et ne doit être laissé en " plan " quand c est le cas.
Photo de profil de Didier GARCIA
164 points
Incontournable
il y a 2 ans
Je précise d'abord que je suis infirmier. Comme je l'ai déjà écrit dans un précédent message, un médecin fait 8 ans d'études minimum, une infirmière entre 3 et 5 ans. Il y a surtout une raison. Si on veut nous revaloriser, faites nous intervenir dans l'organisation des soins, donnez-nous plus de temps avec les patients, mais stop à cette manie de vouloir nous faire pratiquer des actes pour lesquels nous n'avons pas de compétences. Un de mes proches a déjà été victime d'une prescription d'une infirmière très préjudiciable pour lui. Et devinez qui a corrigé le tir? Un médecin. Etonnant, non?
Photo de profil de aline grasser
72 points
Infirmier psychiatrique
il y a 2 ans
Moi aussi infirmière, ok pour des actes supplémentaires mais uniquement dans le cadre de soins paramédicaux, tb de pouvoir aider le généraliste, mais uniquement s’ils en ressentent le besoin, je n’aI pas fait médecine même si mes résultats scolaires auraient pu m’y orienter, 2 vocations différentes mais 2 vocations qui travaillent ensemble pour le bien du patient. C’est bien là que réside la priorité, le bien être du patient, ok pour augmenter la délégation d’acte tant que celle-ci ne desservent pas la santé du patient (je pense surtout à ces satanés bon de transports, qui font perdrent un temps fou pour tout le monde), travaillant en chs il m’arrive parfois de me dire qu’il serai plus simple d’avoir des protocoles anticipés mais seulement du faite d’un manque de somaticiens, moi même atteinte d’une maladie dégénérarive du snc, je ne voudrais pas qu’une infirmière s’occupe de mes rdv à la place de mon neurologue, la délégation à ces limites tant qu’elle ne nuit pas à la santé du patient. C’est aux médecins de décider ce qu’ils veulent déléguer ou non, et en fonction aux infirmiers de se mettre à niveau pour accéder à ces délégations , je pense aujourd’hui aux pds artérielle : ni les psy ni les simaticiens ne veulent les faire, perso j’en ai faite une en 20 ans , encadré par un excellent interne et depuis jamais, je ne prendrais pas le risque de mettre en danger mon patient pour un Acte que je ne maitrise pas malgré moi (car effectivement, l’artériel fait partie du rôle Ide sur pm en présence d’un médecin), mais l’appel à un labo m’est préférable, non pas par confort mais uniquement pour le bien être du patient, bref tout est à revoir mais dans le cercle médical et non pas bureautique !
 
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