“La prescription des vaccins par les Idel, c’est pas pour des prunes !”, dénonce la FNI dans un communiqué publié ce jeudi 30 novembre. Le syndicat pointe du doigt un “glissement de leur patientèle éligible vers l’officine alors qu’elles ont effectué tout le travail de prévention en amont”.
Elle a ainsi sondé ses adhérentes sur les freins au développement de la vaccination dans les cabinets libéraux. Il en ressort, en premier lieu, que “beaucoup de patients orientés vers la pharmacie afin de récupérer leurs doses de vaccins étaient finalement vaccinés à l’officine” sans repasser par leur Idel. La FNI regrette que les infirmières “mobilisent du temps pour réaliser la prévention à la vaccination et l’acte de prescription auprès de sa patientèle, parfois sans contrepartie puisqu’elle ne réalise finalement pas l’injection”. Elle déplore par ailleurs qu’il n’existe pas de tarif spécifique à la cotation, d’un acte de prescription isolé. “Cela revient dans la plupart des cas à travailler gratuitement”, affirme-t-elle.
Ainsi, calcule le syndicat, seuls 11,8% des patients reviendraient se faire vacciner par leur Idel après la délivrance de la dose en pharmacie. Dans 70,1% des cas, souligne-t-elle aussi, le patient recevrait la dose “parfois à l’officine”. Enfin, 18,1% sont “systématiquement” vaccinés en pharmacie.
La FNI demande donc la création d’une cotation spécifique “permettant d’isoler et de rémunérer l’acte de prescription de la vaccination par l’Idel, qui permettra de valoriser le travail de prévention réalisé par l’Idel en amont de l’injection” ainsi que “la possibilité de disposer d’un stock de doses de vaccin au cabinet infirmier”. “La fuite de patients vers l’officine, qui est aujourd’hui le passage obligatoire pour la délivrance des doses, serait ainsi limitée et les parcours patients fluidifiés afin d’améliorer la couverture vaccinale”, estime-t-elle.
La sélection de la rédaction
Approuvez-vous la décision de rendre obligatoire une prescription pour les médicaments anti-rhume à base de pseudoéphédrine ?
Jean-Thierry Betrom
Non
Autant retirer ces médicaments de la circulation car maintenant que l'information a été diffusée par tous les média ( principe de ... Lire plus