Un faux infirmier, obsédé par les veines des femmes, jugé pour agressions sexuelles
Un ancien élu, qui se faisait passer pour un infirmier afin de proposer des piqûres à des patientes, est jugé devant le tribunal correctionnel de Quimper pour agressions sexuelles. Il est également poursuivi pour exercice illégal de la profession d'infirmier.
"C'était comme du fétichisme." L'ancien élu obsédé par les veines des femmes, qui se faisait passer pour un infirmier afin de proposer des piqûres, s'est expliqué lundi 1er décembre, au premier jour de son procès pour agressions sexuelles. Une cinquantaine de victimes doivent témoigner jusqu'à jeudi devant le tribunal correctionnel de Quimper, où Nicolas Gonidec est également jugé pour exercice illégal de la profession d'infirmier et obtention de prélèvements de produits du corps humain.
"Mon obsession tourne autour de l'acte médical", a assuré à la barre l'ex-élu. Ce producteur audiovisuel, et ancien conseiller municipal de Quimper de 44 ans, proposait à ses victimes de participer à une étude médicale impliquant des prises de sang. Les jeunes femmes qui acceptaient devaient remplir un formulaire médical, adressé par une secrétaire fictive.
Disant avoir reçu une formation d'infirmier, il pouvait aussi proposer des rappels de vaccins ou des tests Covid, voire des méthodes de relaxation, à base de massages mammaires à l'huile d'amande douce, censées provoquer un "orgasme thérapeutique". Huit femmes ont ainsi raconté aux enquêteurs avoir subi des caresses sur les seins et des masturbations non désirées, alors qu'elles étaient censées participer à un protocole médical.
"J'ai voulu l'arrêter mais mon corps était tétanisé", a raconté lundi l'une des victimes, décrivant une séance en 2018, durant laquelle celui qui se faisait passer pour un infirmier lui avait glissé la main dans la culotte. Entendu peu après, le prévenu s'est dit "désolé". "Ce témoignage me bouleverse aussi", a-t-il affirmé.
Une première condamnation en 2021
"Comment passe-t-on d'une prise de sang au fait qu'on retrouve votre main dans sa culotte ?", l'a interrogé le procureur, Jean-Luc Lennon. "C'est un engrenage... un processus psychologique. Je suis encore en pleine thérapie là-dessus. Je cherche moi aussi la réponse", a répondu le prévenu, admettant quand même "une obsession sexuelle latente".
Ce dernier a reconnu "globalement" les agressions sexuelles dont il est accusé. Il doit être jugé jusqu'à jeudi et encourt une peine de cinq ans de prison et 75 000 euros d'amende. Il a déjà été condamné à trois ans de prison, dont deux avec sursis, pour des faits similaires. C'est à la suite de la publicité générée par ce premier procès, organisé à Saint-Brieuc à l'automne 2021, qu'une soixantaine de plaintes ont déferlé.
[avec AFP]
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