Photos dénudées, massages… Un généraliste jugé pour viols et agressions sexuelles sur plusieurs patientes
Un généraliste de 63 ans est jugé, à compter de ce lundi 13 octobre, devant la cour criminelle du Val-d'Oise pour viols et agressions sexuelles sur plusieurs patientes. Une première plainte avait été déposée en 2010.
Un médecin généraliste sexagénaire est jugé devant la cour criminelle du Val-d'Oise à partir de ce lundi 13 octobre pour viols et agressions sexuelles commis sur plusieurs patientes, des jeunes femmes dont il photographiait également les parties génitales. Prétextant des soins en acupuncture et en médecine traditionnelle chinoise, le praticien a imposé des pénétrations vaginales et anales avec ses doigts et des aiguilles, ainsi que des massages de plusieurs heures, collant son bassin au corps nu des patientes.
"Je reconnais les faits", a indiqué ce lundi matin à la barre l'homme de 63 ans, dont le procès doit se terminer mercredi. Il avait déjà énoncé cette déclaration de culpabilité au cours de l'instruction. Aux enquêteurs, il avait expliqué ces actes par un "mauvais penchant, un penchant vicieux au niveau sexuel".
C'est une plainte déposée en mai 2020 par une patiente de 20 ans qui a permis la mise au jour de ces crimes commis au sein du cabinet médical situé à Ermont (Val-d'Oise). Voulant soulager sa pathologie gastrique, la jeune femme consultait le médecin depuis un mois, à raison de trois séances par semaine, selon un rapport d'enquête consulté par l'AFP.
La victime était plusieurs fois revenue en pleurs de ces rendez-vous qui duraient plus de trois heures, selon le témoignage de sa sœur aux enquêteurs. Elle a décidé de porter plainte car, ce jour-là, elle s'était rendu compte que le médecin l'avait photographiée alors qu'elle était nue sur la table de consultation.
Une plainte déposée dès 2010
Des centaines de photos de femmes nues ou en sous-vêtements, ainsi que des gros plans de parties génitales féminines ont été retrouvées sur le téléphone de l'accusé.
A l'ouverture du procès ce lundi, le président de la cour a rappelé que le praticien avait déclaré avoir "des pulsions qui [le] poussent à faire des choses qu'[il] réprouve," avouant avoir pris ces clichés pour le "plaisir de revoir ces photos".
L'ouverture de la procédure judiciaire en 2020 a fait le lien avec une précédente plainte déposée 10 ans plus tôt contre le médecin. Une jeune patiente avait alors indiqué avoir surpris le généraliste en train de photographier ses parties génitales. L'accusé aurait alors jeté la carte mémoire de son appareil photo aux toilettes en tirant la chasse d'eau. Cette plainte avait été classée sans suite en 2010.
Analysant le répertoire de la patientèle du généraliste, les enquêteurs ont recueilli les témoignages de viols et d'agressions de plusieurs autres femmes. Au total, six patientes se sont constituées partie civile.
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