Huit ans de prison pour le généraliste accusé de viols et agressions sexuelles sur des patientes
Un médecin généraliste du Val-d'Oise a été condamné, ce mercredi, à huit ans de prison pour des viols et des agressions sexuelles sur des patientes. Il profitait notamment de ses consultations pour prendre des photos de leurs parties génitales.
L'ancien médecin généraliste d'Ermont (Val-d'Oise) a été condamné, ce mercredi 15 octobre, à huit ans de prison pour les viols et agressions sexuelles qu'il a commis sur des patientes, dont il a aussi reconnu avoir photographié les parties génitales "pour assouvir [s]es envies". La peine prononcée ce mercredi est assortie d'une interdiction définitive d'exercer dans le secteur médical et paramédical.
Cette affaire a débuté en 2020, après qu'une jeune femme de 20 ans ait porté plainte après avoir surpris le praticien photographier ses parties génitales durant une consultation. Cela faisait plus d'un mois que la patiente le consultait, à raison de trois à quatre séances par semaines, désespérée de soulager sa maladie gastrique chronique. Durant le procès, elle a également raconté que le généraliste lui enfonçait des aiguilles d'acupuncture dans ses parties intimes, lui causant d'intenses douleurs qui la faisaient hurler.
Au cours de l'enquête, des centaines de photos de femmes nues ou en sous-vêtements, ainsi que des gros plans de parties génitales féminines, ont été retrouvés dans le téléphone de l'accusé.
Pas d'appel de la décision
Par ailleurs, les enquêteurs ont pu faire le lien avec une précédente plainte déposée 10 ans plus tôt contre le médecin. A l'époque, une jeune patiente avait dénoncé avoir surpris le généraliste en train de prendre une photo de ses parties génitales. Mais, en 2010, cette plainte avait été classée sans suite.
Au total, l'enquête a permis de recueilli les témoignages de viols et d'agressions de plusieurs femmes. Cinq ont porté plainte et se sont constitués parties civiles.
A la barre, l'accusé de 63 ans – qui a reconnu l'intégralité des faits - leur a maladroitement promis qu'il ne "ferait plus jamais ce genre de bêtises".
Selon son avocate, Me Sandy Corler, le praticien a "pleinement assumé sa culpabilité" et ne fera pas appel de la décision de la cour criminelle du Val-d'Oise.
[avec AFP]
La sélection de la rédaction
Serez-vous prêt à recouvrir les franchises médicales ?
FRANCOISE DEFRENE
Non
Qu'on puisse seulement avoir l'idée de nous transformer en percepteurs dépasse mon entendement... Quel mépris ! Et c'est parti... Lire plus