Téléconsultations dans les supermarchés : l’Ordre des médecins vent debout
Une téléconsultation au supermarché, c’est désormais une option possible, chez Monoprix. L’enseigne de grande distribution propose, dans deux de ses magasins - à Malakoff (Hauts-de-Seine) et Troyes (Aube) - des espaces “La santé au quotidien”.
À l’intérieur, des télécabines de l’entreprise Tessan Pharma Express. Celles-ci permettent à des patients d’être “mis en relation avec un médecin généraliste sans rendez-vous, et après un délai d’attente de sept minutes en moyenne”, relaye Le Figaro. Le professionnel de santé est amené à guider le patient dans l’utilisation des instruments médicaux.
Une atteinte à la déontologie
Un dispositif qui n’est pas du goût du Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom) qui rappelle, dans un communiqué publié mardi 20 avril, que, selon l’article R.4127-19 du code de la santé publique, “la médecine ne doit pas être pratiquée comme un commerce”.
Ouverture de cabines de #téléconsultation dans les supermarchés : l’Ordre rappelle que "la médecine ne doit pas être pratiquée comme un commerce" (article R.4127-19 du code de la santé publique), et appelle le @gouvernementFR à réagir → https://t.co/9FyDPukRBR #Monoprix pic.twitter.com/hMvvwc5pqa
— Ordre des Médecins (@ordre_medecins) April 21, 2021
L’institution réaffirme que la téléconsultation “doit être inscrite dans le parcours de soins coordonnés”. Pour l’Ordre, “il ne peut être accepté qu’un médecin prenne en charge un patient sans possibilité de procéder à un examen clinique chaque fois que cela est souhaitable ; sans aucun ancrage territorial ni aucune connaissance du tissu sanitaire et médico-social ; sans se préoccuper de son parcours de soins et sans apporter une garantie que la continuité des soins pourra être assurée. La prise en charge de patients exclusivement en téléconsultation porte atteinte aux exigences déontologiques de qualité, de sécurité et de continuité des soins”.
Le Cnom “appelle le Gouvernement à réagir avec fermeté pour défendre les principes régissant l’organisation des soins en France, et pour protéger l’acte médical au service des patients”.
[Avec Le Figaro]
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