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Soupçons de maltraitance sur des patients : un chirurgien urologue de Niort suspendu par l'ARS

Un chirurgien urologue du centre hospitalier de Niort (Deux-Sèvres) a été suspendu par l’Agence régionale de santé, en juillet 2025. Il est soupçonné de maltraitance après les témoignages de plusieurs patients.  

17/09/2025 Par Sandy Bonin
Faits divers / Justice
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Un chirurgien du service d'urologie du centre hospitalier de Niort, dans les Deux-Sèvres, est suspendu "à titre conservatoire" depuis le 22 juillet dernier. "Nous vous informons aussi que cette suspension a été assortie d’une saisine du conseil de l’Ordre des médecins", précise l’ARS de Nouvelle-Aquitaine. Le conseil départemental de l’Ordre des médecins des Deux-Sèvres confirme avoir porté plainte auprès de la chambre disciplinaire de première instance de son conseil régional. Une enquête est en cours.

Un patient a dénoncé les maltraitances qu'il a subies de la part du médecin dans Le Courrier de l’Ouest. Il a notamment relaté la pose de sondes sans anesthésie. A la lecture de ce témoignage, d'autres patients ont réalisé que ce qu'ils pensaient être une erreur médicale isolée était, en réalité, de la maltraitance. Sur les réseaux sociaux, des centaines de personnes témoignent depuis hier des maltraitances qu’elles auraient subies de la part de ce praticien, certains le qualifiant de "boucher".

En 2023 notamment, le chirurgien a opéré un homme de 75 ans pour un rabotage de la prostate. Au réveil, ce dernier se souvient "des douleurs abominables" que les infirmières essayaient de calmer en mettant de la glace. Après plusieurs semaines de douleurs, il est revenu voir le médecin à l'hôpital. Le chirurgien lui a alors répondu : "Vous n’allez pas nous emmerder avec ça." Selon le patient, il a refusé de lui prescrire des antidouleurs. 

Des comportements inadaptés avec les patients et le personnel

Une patiente lui reproche aussi des paroles déplacées. En 2014, alors qu'elle avait 33 ans, elle est admise dans le service d'urologie pour des calculs rénaux. Après cinq jours, l’urologue lui pose une sonde urinaire qu’elle ne supporte pas et qu’il lui retire quelques semaines plus tard. Lors de l’intervention, tandis que la patiente est installée dans une position semblable à une auscultation gynécologique, le médecin lui aurait lancé : "J’ai toujours voulu être gynécologue." Avant de répondre à l’infirmière présente, qui lui aurait demandé "pourquoi il ne l’a pas fait", que c’est parce qu’il "[avait] les doigts trop courts", rapportent nos confrères de La Nouvelle République.

Le chirurgien est également accusé par le syndicat Force ouvrière du centre hospitalier d'avoir eu des "comportements inadaptés envers le personnel".

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Claire FAUCHERY

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