Le Dr Arnaud Chiche visé par une plainte pour "harcèlement sexuel et moral"
Une plainte au pénal a été déposée pour "harcèlement moral et sexuel" par une infirmière à l'encontre du Dr Arnaud Chiche, fondateur du Collectif santé en danger. Le parquet de Lille a ouvert une enquête.
Le parquet de Lille indique à Egora avoir ouvert une enquête préliminaire à l'encontre du Dr Arnaud Chiche, fondateur du Collectif santé en danger, confirmant une information dévoilée par nos confrères du Quotidien du médecin. Diligentée depuis le 18 novembre, l'enquête a été confiée au commissariat de Tourcoing (Nord). "Des investigations [sont] en cours", précise le parquet, qui rappelle qu'"à ce stade" l'anesthésiste-réanimateur est "présumé innocent".
L'ouverture de cette enquête fait suite à une plainte pénale pour "harcèlement sexuel et moral" déposée contre Arnaud Chiche, qui a été réceptionnée par le parquet de Lille le 21 octobre dernier. Selon Le Quotidien du médecin, cette plainte émane d'une infirmière, ex-membre du Collectif santé en danger. Arnaud Chiche avait créé cette organisation au cœur de l'été 2020 pour réclamer notamment un "Ségur II" de la santé. La plaignante aurait œuvré à sa mise en place dans le Nord.
"Très rapidement, Arnaud Chiche a multiplié les sollicitations, sous forme de préparation de prise de parole médiatique, ou de coordination d'agendas. Cela a créé une proximité fonctionnelle qu'il a détournée vers des démarches à connotation sexuelle, malgré mes refus explicites et répétés", confie la plaignante à nos confrères. Elle affirme que l'anesthésiste a "tenu des propos graveleux et d'intimidation, devant témoins, le 3 septembre 2020, en amont d'une visioconférence avec des représentants syndicaux".
La plaignante évoque également un "attouchement, malgré [ses] refus réitérés, lors d'un déplacement du mis en cause à mon domicile, sous couvert de travail". Ainsi que des "humiliations et propos obscènes" à son encontre sur des boucles WhatsApp dans lesquelles étaient présents plusieurs membres du Collectif santé en danger.
Joint par Egora ce mercredi 3 décembre, Arnaud Chiche "nie en bloc" les faits qui lui sont reprochés, et affirme avoir lui-même été harcelé par cette infirmière. L'anesthésiste-réanimateur se dit "victime d'un harcèlement numérique" depuis le mois d'août. Selon son avocat, Me Alexandre Demeyère, que nous avons contacté également, cette campagne serait le fait de "plusieurs comptes sur les réseaux sociaux, dont certains créés pour l'occasion". L'un d'eux serait tenu par l'infirmière, selon le conseil.
Me Demeyère précise qu'une plainte pour harcèlement a été déposée le 18 septembre dernier contre cette infirmière. L'avocat questionne ainsi "la chronologie" de la plainte déposée par cette dernière, "quelques semaines après que nous avons déposé plainte". D'autant que "les faits [dénoncés par l'infirmière, NDLR] auraient été commis il y a plusieurs années", le Dr Chiche n'ayant plus de contact avec elle "depuis longtemps". "J'ai le sentiment que cette plainte, qui sort de nulle part, est un peu en réaction et en défense par rapport à notre [propre] plainte", ajoute l'avocat.
De son côté, Arnaud Chiche dénonce une "entreprise qui vise à salir mon honneur d'homme et mon engagement".
En parallèle, le fondateur du Collectif santé en danger est poursuivi devant l'Ordre des médecins du Pas-de-Calais par plusieurs syndicats infirmiers qui lui reprochent des propos insultants et méprisants à l'encontre de plusieurs Idel ou IPA et de la "profession infirmière dans son ensemble". Une information qui avait été révélée le 4 septembre dernier par France info. Contacté alors par Egora, l'anesthésiste évoquait des dérapages liés au "cyberharcèlement" dont il se dit victime.
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