Un PU-PH suspendu pour avoir consulté le dossier médical d'une célébrité
Un médecin de l'hôpital Cochin (AP-HP) a été suspendu en 2024 pour avoir consulté à plusieurs reprises le dossier médical d'une célébrité, et pour avoir eu des comportements et attitudes inappropriés. En avril, le Conseil d'Etat a confirmé cette décision, estimant que les faits reprochés à ce PU-PH étaient suffisants.
Depuis plus d'un an, un professeur de médecine de l'hôpital Cochin, à Paris, est suspendu. L'une des raisons de cette décision : le praticien a consulté à plusieurs reprises, sans autorisation, le dossier médical d'une "célébrité", alors hospitalisée à l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), rapporte Actu Paris. Le PU-PH est également accusé de "comportements et attitudes inappropriés vis-à-vis" de patients et personnels, "notamment de remarques sexistes et racistes", peut-on lire dans un arrêt du 4 avril du Conseil d'Etat, qui a eu à se pencher sur cette affaire.
Mécontent de sa suspension, le praticien l'a en effet contestée devant le Conseil d'Etat. Mais la plus haute juridiction administrative du pays a rejeté sa demande, relevant notamment que la suspension prononcée "revêt un caractère conservatoire et ne constitue pas, par elle-même, une sanction".
Plusieurs témoignages et signalements
De plus, un audit de mai 2023 a mis en évidence que le praticien a consulté à "quatre reprises [le] dossier médical d'une personnalité connue", précise le Conseil d'Etat dans son arrêt, consulté par Egora. La juridiction a, en ce sens, réfuté les arguments du PU-PH, qui assurait que les "connexions en cause [au dossier médical] ne sauraient lui être reprochées au motif qu'il était occupé par ailleurs aux horaires en cause, que son poste de travail est librement accessible et que le partage des codes d'accès est courant au sein de l'hôpital".
Par ailleurs, une enquête administrative – lancée début 2023 – a notamment fait état de plusieurs témoignages, et de trois signalements, sur les comportements inappropriés et "propos irrespectueux" du médecin, souligne le Conseil d'Etat, qui a alors estimé que "les faits reprochés" au PU-PH "sont d'une vraisemblance et d'une gravité suffisantes pour justifier l'éviction, dans l'attente de l'issue de la procédure disciplinaire engagée à son encontre, d'une mesure de suspension temporaire".
[avec Actu Paris]
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