radiologie

Plus de 600 patients surexposés aux rayons dans un hôpital breton

Pendant 12 ans, entre 2012 et 2024, des patients du centre hospitalier de Saint-Brieuc (Côtes d’Armor) ont été exposés à des doses de rayonnements ionisants trop élevées. En cause (notamment) : le mauvais réglage d’une table de radiologie.  

03/10/2025 Par Pauline Machard
Radiologie
radiologie

667. C’est le nombre de patients qui ont été exposés à des doses de rayonnements ionisants anormalement élevées entre 2012 et décembre 2024, au centre hospitalier de Saint-Brieuc, révèle Le Parisien. Parmi eux : 451 enfants. L’origine du problème : une table de radiologie mal réglée pendant toutes ces années.

Le 2 décembre dernier, raconte le quotidien francilien, un radiologue a découvert, dans un compte-rendu, qu’un enfant de 8 ans avait reçu une dose anormalement élevée lors d’une radiographie de l'urètre. Un incident est alors déclaré le 20 du même mois par l’établissement à l'Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR). Celle-ci demande à l’hôpital de vérifier si d’autres patients sont concernés… Ils seront nombreux.

Un mauvais paramétrage

Les investigations qui ont suivi ont montré que la table de radiologie était mal paramétrée depuis son installation en 2012, fonctionnant en mode radioscopie continue au lieu de scopie pulsée. "En mode continu, le nombre d’images par secondes est au moins deux fois plus important", a expliqué Emilie Jambu, cheffe de la division de Nantes de l’ANSR au Parisien. De fait, les doses délivrées étaient quatre fois supérieures à la valeur de référence. De plus, avant 2016, il n’y avait pas de système d’archivage de doses. Et, après cette date, explique le journal, le report de la dose était effectué de manière partielle.

L’ANSR pointe aussi un "défaut de formation et d’habilitation des professionnels pour la réalisation de certains actes radiologiques, dans un contexte de forte rotation des équipes". Enfin, elle affirme que le centre hospitalier aurait dû recueillir et lui envoyer les doses concernant les examens pédiatriques.

Des dangers pour la santé ?

Auprès de différents médias, l’établissement s’est attelé à rassurer sur les conséquences de ces manquements : "La dose reçue reste dans le domaine des doses dites faibles, c’est-à-dire moins de millisieverts", "sans conséquence sur la santé à court terme". Et à long terme, le risque d’effets est "de faible à très faible selon les dernières publications de la Commission internationale de protection radiologique". Les patients concernés par la surexposition ont été informés par courrier entre fin août et début septembre et leurs médecins prévenus.

[avec Le Parisien]

Etes-vous prêt à stocker des vaccins au cabinet?

Fabien BRAY

Fabien BRAY

Non

Je tiens à rappeler aux collègues que logiquement tout produit de santé destiné au public stocké dans un frigo, implique une traça... Lire plus

4 débatteurs en ligne4 en ligne
Photo de profil de JACQUES MARESCHAL
283 points
Médecine générale
il y a 3 mois
Sans compter tous les rayons émis par le granite !
 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Déserts médicaux
"J'ai à peu près la même aisance financière mais je travaille moins" : avec ses centres de santé, l'Occitanie...
17/12/2025
20
Podcast Médecine légale
Un homme meurt en sortant les poubelles : le légiste Philippe Boxho revient sur cette histoire "complètement...
23/09/2025
0
Histoire
"Mort sur table" : retour sur l'affaire des "médecins de Poitiers", qui a divisé le monde hospitalier
15/12/2025
3
Pédiatrie
Moins de médecins, moins de moyens, mais toujours plus de besoins : le cri d'alerte des professionnels de la...
06/11/2025
14
Infectiologie
Ces maladies insoupçonnées qui ont contribué à causer la perte de la Grande armée de Napoléon
21/11/2025
0
La Revue du Praticien
Diabétologie
HbA1c : attention aux pièges !
06/12/2024
2