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Manque de soignants aux urgences de Toulouse : les cas les moins graves réorientés vers la ville

Les urgences adultes de deux sites du CHU de Toulouse ne prendront plus en charge, jusqu'à la fin de l'année, les patients ne nécessitant pas de soins hospitaliers ou une hospitalisation. Ils seront réorientés vers la médecine de ville ou des structures adaptées.  

29/10/2025 Par Chloé Subileau
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Faute de personnels suffisants aux urgences, le CHU de Toulouse doit se réorganiser ces deux prochains mois. A compter du 3 novembre, seules les personnes "nécessitant des soins hospitaliers ou une hospitalisation" seront effectivement prises en charge sur les sites des urgences adultes de Purpan et Rangueil. "Dans ce cadre, l'’équipe médicale est regroupée sur ces zones de soins", indique le CHU dans un communiqué diffusé mardi 28 octobre.

Les cas plus bénins seront, eux, "accueillis et réorientés par un infirmier et/ou un médecin d’accueil et d’orientation vers un médecin de ville ou une structure adaptée, en lien avec le Service d’accès aux soins (SAS)", précise l'établissement toulousain.

"Les locaux habituellement dédiés aux soins ambulatoires sont temporairement utilisés en espaces d’attente pour les patients en cours de sortie vers leur domicile ou en attente d’une hospitalisation", ajoute-t-il, appelant les patients à "contacter en priorité leur médecin traitant" ou à "appeler le 15 avant de se déplacer" en cas de "besoins médicaux non urgents".  

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Débatteur Passionné
Anesthésie-réanimation
il y a 2 mois
J'y vois des choses surprenantes qui renversent la logique du recours aux soins et des filières des années passées. Et pour moi, les responsabilités sont partagées. La première étant cette fameuse politique de l'offre. Il y a plus de 15 ans "ON" s'était imaginé que réduire l'offre de soins allait magiquement réduire la demande et rétablir l'équilibre budgétaire de la sécurité sociale. Pas touche à l'époque au numerus clausus, surdité aux demandes des urgences de renforcer les moyens, quitus donné aux ARS de piloter les restructurations et de favoriser les grosses structures, laisser faire les médecins libéraux sur leur organisation (sans voir venir les évolutions démographiques de la profession et de la population). Sur le plan hospitalier, les grosses structures y ont vu un moyen de se renforcer et de capter des moyens au détriment des hôpitaux dits de proximité. Et la guéguerre c'est installée entre ceux qui pouvaient et ceux qui croyaient pouvoir, notamment pour l'accueil des urgences "en nuit profonde". Dans le cas de la médecine libérale (et même dans les structures hospitalières privées des opportunités se sont présentées), les déserts se sont transformés mitant le territoire alors qu'on les croyait limités à la "diagonale du vide". Cela étant ces difficultés réelles ont facilité le retrait de plus en plus fréquent de la permanence des soins et pire de la continuité, surtout de ceux qui, quelles qu'en soient les raisons, avaient délocalisé leur secrétariat et/ou les avaient fait sous traiter par Doctolib°, mettant largement leurs patients 'à distance". La conséquence est que nombre de patients sans réponse ou "impatients" d'en avoir une, se sont dirigés vers les urgences hospitalières. Sourds et aveugles autant qu'imprévoyants les politiques n'ont rien fait pour résoudre le problème. Oubliée la canicule de 2003, "centennale" la grippe H1N1 qui a bloqué les réanimations, Catastrophe de la Covid... À chaque fois, réponse par des mesures d'urgence et peu ou pas d'anticipation. La "mesure phare" issue des "mission flash" a été le recours au 15 pour la régulation/protection des services d'urgence!!!! Et maintenant, le monde à l'envers. Les flux des urgences hospitalières étant bien installé, "on" essaie la réorientation vers la ville. Les CHU qui s'étaient vantés d'être toujours le "recours" demandent de l'aide à la ville qui n'en peut plus depuis belle lurette. Mais il faut assumer l'orientation donc l'examen du patient pour ne pas laisser filer l'urgence grave masquée. Bravo à la lucidité, la prévoyance, la planification. Merci aux mandarins, aux lobbies communaux et/ou départementaux, à la clairvoyance politique. Pour rappel il faut au moins dix ans pour former un médecin. C'est probablement aussi le temps qu'il faut pour revitaliser un territoire et ses services à la personne. Peut être faudrait il s'y mettre et ENFIN se rendre compte qu'il ne faut pas confondre dépense et INVESTISSEMENTS.
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Débatteur Passionné
Biologie médicale
il y a 2 mois
N'importe quoi! les hôpitaux ne manquent pas de soignants mais "Nos hôpitaux manquent d’appuis administratifs et logistiques pour soulager les soignants" selon le titre d’une tribune écrite par Crémieux le très dispensable directeur de l'AP-HM dans le Monde ce jour.
 
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