Manque de personnel et de moyens : plusieurs services en grève au CHRU de Tours
Réanimation cardiologique, pédiatrie, psychiatrie… Plusieurs services du Centre hospitalier régional universitaire (CHRU) de Tours sont en grève depuis fin novembre. Ils réclament plus de moyens et s'inquiètent du projet de réorganisation, présenté par la direction, qui est prévu pour le printemps
"On a commencé par une alerte en début d’année 2025", expliquent à La Nouvelle République trois infirmiers de réanimation et chirurgie cardiaque de l'hôpital Trousseau, du CHRU de Tours. Le 21 novembre, ils se sont mis en grève, "car on n’y arrive plus", lancent-ils. "Notre charge de travail s’est alourdie avec des patients beaucoup plus complexes qu’il y a cinq ans et beaucoup de tâches annexes qui prennent du temps (pharmacie, formation des étudiants, des protocoles à revoir...). Le tout sans moyens supplémentaires", confient-ils au quotidien régional.
Ces soignants réclament un infirmier et un aide-soignant, aux horaires à cheval sur les services du matin et du soir, et sans patient attribué, pour leur dégager du temps.
De plus, les soignants ne croient plus au projet de réorganisation annoncé par la direction de l’établissement et prévu au printemps prochain. Pour eux, la situation nécessite des réponses immédiates. "Il y a urgence. On est épuisés physiquement, on enchaîne les heures supplémentaires [...] Le soir, on emmène tout ça avec nous. Ce qui ne nous arrivait jamais auparavant. On n’est plus sereins. On se demande sans cesse si on a bien tout fait. Le pire, c’est la sensation de ne pas faire son travail correctement", se désolent les infirmiers de réanimation et chirurgie cardiaque.
De nombreux services touchés
Dans une déclaration commune transmise par la CGT, les équipes mobilisées affirment que les infirmières, aides-soignantes et les agents hospitaliers sont tous confrontés aux mêmes conditions dégradées. Les difficultés touchent de nombreux services, à commencer par la psychiatrie où elle demande le maintien des postes infirmiers, la réouverture des 84 lits fermés et un effectif adapté aux besoins des unités de Surveillance continue chirurgicale et de Réanimation traumato-chirurgicale, actuellement en grève.
[Avec lanouvellereepublique.fr et infirmiers.com]
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