
Epidémie de grippe : près d'un tiers des hôpitaux ont déclaré des "événements indésirables graves"
Alors que les hôpitaux sont en tension face à l'épidémie de grippe, le Samu-Urgences de France a réalisé une enquête flash auprès des établissements pour mesurer les conséquences de cette crise.

30% des établissements hospitaliers affirment avoir déclaré des événements indésirables graves liés aux soins en raison de surtensions, en pleine épidémie de grippe en France. 85% des hôpitaux ont activité le plan "hôpital en tension", 37% ont déclaré un plan blanc et 9% s'apprêtent à le déclencher. C'est ce qui ressort d'une enquête flash réalisée par Samu-Urgences de France entre le 9 et le 12 janvier auprès de 126 établissement publics et 6 structures privées, issus de 76 départements métropolitains.
Déprogrammations
Les chiffres de cette étude révèlent "une tension majeure et généralisée sur les établissements de santé", écrit Samu-Urgences de France. Les tensions observées sont principalement dues à la saturation des services d'aval des urgences (90% des structures répondantes), à l'activité épidémique accrue (79%) et à l'afflux massif des patients aux urgences (69%).
Pour tenter de contenir cette crise, les établissements ont adopté "différentes stratégies", précise l'enquête. 70% d'entre eux se sont efforcés d'augmenter leurs capacités d'hospitalisation en aval des urgences, 43% ont réorganisé leurs activités de soins et 33% ont déprogrammé des activités médicales et chirurgicales. Enfin, 33% ont mobilisés les ressources d'hospitalisation des établissements voisins ou du territoire.
Hausse des appels aux Samu-SAS
Conséquence de ces tensions : 93% des structures d'urgences (SU) ont subi une augmentation importante du nombre de "patients brancards", dont 45% ont augmenté de plus de 50%, insiste Samu-Urgences de France dans cette enquête. De plus, "la durée de passage aux urgences a augmenté en moyenne de plus de 30% avec les impacts sur la morbi-mortalité maintenant connus de tous".
Là encore, des mesures ont été mises en place dans les SU pour atténuer ces impacts, à commencer par des renforts médico-paramédicaux (60%), l'augmentation des zones d'attente au sein des urgences (30%), l'ouverture d'une zone d'hospitalisation post-urgence spécifique (26%)…
Enfin, cette crise a aussi impacté les Samu-SAS qui ont, pour 68%, enregistré une forte hausse de leurs appels entrants, avec "une augmentation de plus de 20% pour près d'un tiers des répondants, et de plus de 40% pour près de 20% d'entre eux".
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