"J’entends défendre mes droits" : l’ex-directeur de l'ARS Grand Est conteste son limogeage

15/06/2020 Par La rédaction

L’ex-directeur de l’Agence régionale de Santé Grand Est, Christophe Lannelongue, a annoncé ce vendredi 12 juin avoir déposé un recours contre son limogeage en avril après ses propos controversés sur la suppression de postes à l'hôpital de Nancy. "J'ai déposé un recours le 4 juin devant le Conseil d'Etat", la plus haute juridiction administrative, afin de demander "l'annulation du décret qui a mis fin à mes fonctions", a expliqué le haut fonctionnaire, qui travaille depuis à l'Inspection générale des affaires sociales (Igas). En pleine crise du coronavirus, Christophe Lannelongue, alors directeur général de l'ARS Grand Est depuis janvier 2017, avait été limogé le 8 avril. Quelques jours plus tôt, il avait déclaré en conférence de presse qu'il n'y avait "pas de raison de remettre en cause" les suppressions de 174 lits et de 598 postes prévues sur cinq ans à l'hôpital de Nancy. De nombreux élus et soignants étaient alors montés au créneau, poussant le ministre de la Santé, Olivier Véran, à annoncer la suppression de tous les plans de réorganisation d’hôpitaux.

"Je ne conteste pas le fait que j'étais sur un poste à la discrétion du Gouvernement, c'est-à-dire un poste dont (ce dernier) peut à tout moment changer le titulaire, a estimé Christophe Lannelongue. Mon point de vue, c’est que la procédure est irrégulière, les droits de la défense n’ont pas été respectés.” L’ex directeur de l’ARS Grand Est affirme en effet avoir été prévenu “très tard”, “une demi-heure avant le conseil des ministres”, le 8 avril dernier, pendant lequel son limogeage a été décidé. Estimant “défendre ses droits”, Christophe Lannelongue affirme qu’une “information préalable dans des délais de prévenance suffisant" aurait été nécessaire. Son recours pourrait être examiné en début d'année prochaine. Le haut-fonctionnaire Lannelongue a également souhaité être "entendu par les commissions (d'enquête) parlementaires" sur la gestion de l'épidémie. "Je m'exprimerai sous serment et serai d'une certaine manière délivré de mon devoir de réserve", a-t-il expliqué.  

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Claire FAUCHERY

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