Accusations d'agressions sexuelles et de viol : quatre ans de prison requis contre l'ancien étudiant en médecine de Tours

23/02/2024 Par C.S.
Faits divers / Justice
Ce jeudi 22 février, quatre ans d'emprisonnement, dont un ferme, ont été requis à l'encontre d'un ex-étudiant de la faculté de médecine de Tours. Ce dernier, désormais étudiant en 6e année à la fac de Limoges, est accusé d'agressions sexuelles et de viol sur trois anciennes camarades de promotion, entre 2017 et 2020.  

 

Il est accusé d'avoir commis un viol et des agressions sexuelles sur trois jeunes femmes entre 2017 et 2020. Jeudi 22 février, un ancien étudiant en médecine à l'université de Tours a comparu devant le tribunal de cette même ville pour ces faits. L'homme, désormais âgé de 26 ans, a déjà été condamné par le tribunal pour enfants à quatre mois d'emprisonnement avec sursis, pour une agression sexuelle commise en 2013. 

Ce jeudi, devant le tribunal de Tours, le prévenu a reconnu les faits qui lui sont reprochés, selon les informations de France Bleu Touraine. "Oui, j'ai commis une agression sexuelle", a-t-il répété à trois reprises.  

Révélées en avril 2022, les accusations à l'encontre de cet ancien étudiant tourangeau avaient fait grand bruit. Des collages avaient notamment été placardés sur les murs de la faculté de médecine de Tours pour dénoncer ces agressions sexuelles et viol. Le jeune homme était, en effet, accusé d'avoir commis ces actes sur plusieurs étudiantes. Cinq femmes avaient alors déposé plainte.  

De son côté, la faculté de médecine tourangelle, d’abord suspectée d’avoir protégé l’étudiant, fils de médecins "connus et réputés", a été épinglée un mois plus tard par l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR), mandatée par le ministère de l’Enseignement supérieur. L'instance avait notamment souligné d’importantes "confusions" dans les actions de la faculté. 

 

"Une alcoolisation excessive" 

Jeudi 22 février, le jeune homme – désormais étudiant en sixième année de médecine à la faculté de Limoges - a tenté de justifier ces actes par "une alcoolisation excessive dans un contexte de soirées étudiantes", notent nos confrères de France Bleu Touraine. A l'époque des faits, le mis en cause se décrit comme étant un "fêtard, entraîné par tout l'univers des fêtes et le binge drinking". Cette consommation d'alcool lui aurait fait oublier le principe du consentement.  

Du côté des victimes – âgées entre 26 et 29 ans, on réfute ces explications. Présente lors de l'audience, l'une d'elle a notamment pris la parole. "Le principe du consentement, c'est l'une des premières choses qu'on apprend en médecine. Des médecins qui ont des comportements inadaptés, ça fait tache", a-t-elle déclaré, citée par France Bleu Touraine.  

Interrogé par France 3 Régions, l'avocat de deux des plaignantes, Me Marc Morin, a indiqué que "les victimes attendent qu'il [l'étudiant, NDLR] soit condamné et qu'il n'ait pas de dispense de l'inscription au casier judiciaire". 

La défense de l'ex-étudiant tourangeau a également été rejetée par le vice-procureur de la République. "On peut entendre l'immaturité, la difficulté dans les relations, a-t-il tonné durant l'audience, mais pas la répétition [des faits]." Ces derniers ont, en effet, été commis en 2017, 2018 et 2020. Face à ce constat, le vice-procureur de la République a requis quatre ans d'emprisonnement, dont un an ferme, à l'encontre du prévenu. La décision du tribunal est attendue le 19 mars prochain.  

 

[avec France Bleu Touraine et France 3 Régions

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Claire FAUCHERY

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2 débatteurs en ligne2 en ligne
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133 points
Incontournable
Ophtalmologie
il y a 2 ans
L'alcool pour excuse, la drogue pour excuse... Le législateur est nul en maths, nul en logique. Des députés incompétents en logique, cela n'aide pas. Des débats télévisés politiques devraient débuter par des jeux de logique simple, sans astuce dans les questions, juste pour disqualifier les grands handicapés du raisonnement. Pour le législateur, pour les juges (dont la latitude de jugement est encadrée par la législation), l'alcool et la drogue sont une excuse pour celui qui massacre et /ou défenestre une femme, mais sont un facteur aggravant pour celui qui tue en conduisant. Comment les journalistes peuvent-ils se dispenser de relever ces incohérences ? Tous stupides eux aussi ? Ou bien avec d'autres motivations que l'information juste, le débat utile.... Le législateur "réfléchissant et raisonnant" disposerait que ce n'est pas quand il prend le volant que l'individu alcoolisé commet un délit, mais quand il boit de l'alcool, sans s'être mis dans l'impossibilité de conduire. Parce que le comportement, une fois imbibé, est irresponsable. De même, celui qui boit ou se drogue est 100% responsable de ses actes parce qu'il a bu sans se mettre dans l'impossibilité de nuire (tuer, violer...) à autrui. Comment se mettre dans l'impossibilité de nuire à autrui après avoir bu ? 1) ce n'est pas mon problème mais celui de la personne qui alcoolise, et avec une obligation de résultat. 2)on verra peut-être apparaitre de nouveaux métiers : surveillant de fête, chargé de veiller à la sécurité de chacun et empêchant de partir toute personne encore alcoolisée....Mais encore une fois, le moyen pour ne pas nuire à autrui, appartient à celui qui se drogue, s'alcoolise, et s'il n'a pas de moyen 100% efficace, il ne doit pas boire ni se droguer.
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2,3 k points
Débatteur Passionné
Chirurgie plastique reconstructrice et esthétique
il y a 2 ans
Ce n'est pas un problème qui nous concerne Il n'a pas fait de faute médicale Les malades sont partout, la justice s'en occupe Abstenez vous par contre de votre opinion sur la pertinance du nombre d'année de prison ou de l'effet de la prison sur le prévenu et la victime Nous sommes des médecins, je trouve déplacé les propos religieux, de justice ou d"éducation sur ce forum
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1,2 k points
Débatteur Passionné
Médecine générale
il y a 2 ans
Déjà condamné à 4 mois avec sursis à l'âge de 15 ans ? Cet homme a manifestement un vrai problème de comportement sexuel. Le laisser poursuivre des études de médecine serait irresponsable vis à vis des patientes qui croiseront sa route !
 
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