Supprimer les certificats inutiles pour gagner "50 000 consultations" par an : la nouvelle campagne du Collège de médecine générale
Le Collège de médecine générale (CMG) lance sa deuxième édition de "septembre violet", un mois de mobilisation pour sensibiliser face aux certificats absurdes qui "ne soignent personne" et "accaparent un temps précieux qui pourrait être consacré aux soins".
"Libérer une consultation inutile par jour auprès de chaque médecin généraliste, c’est libérer facilement et sans surcoût 50 000 consultations sur tout le territoire, soit l’équivalent du nombre quotidien de passages aux urgences en France !", calcule le Collège de médecine générale (CMG) qui lance sa deuxième édition de septembre violet. Le CMG espère ainsi interpeller et sensibiliser les décideurs publics et l’opinion aux demandes de certificats médicaux sans justification médicale.
Alors que de nombreux clubs non affiliés à une fédération imposent un certificat pour l’inscription, y compris pour les mineurs, le CMG demande que ces clubs suivent les règles édictées par le comité médical de la fédération française dont ils sont le plus proches. Dans cette perspective, le CMG a mené une action dédiée en juin 2025, avec une prise de contact auprès de 36 000 clubs.
Le Collège de médecine générale réclame également la fin des pratiques illégales dans le secteur des assurances. "Les médecins généralistes restent trop régulièrement confrontés à des demandes abusives (indemnisation dans le cadre d’un prêt emprunteur, annulation voyage, décès, etc.)", s'insurge le CMG, qui travaille en concertation avec France Assureurs et le Conseil national de l’Ordre des médecins pour une meilleure application des règles.
Le Collège appelle aussi à la définition d’une liste limitative de certificats légaux pour que "tout autre demande de certificat médical devienne illégale et sanctionnable". Il demande aussi la délégation aux services administratifs des prescriptions de transport et du renouvellement de soins de nursing.
Enfin, à l'instar de nombreux pays (Belgique, Allemagne, Royaume-Uni, Portugal, Québec…), le CMG demande que soit autorisée l’auto-déclaration de 3 à 7 jours, plusieurs fois par an en cas de diarrhée, mal de dos ou encore d'enfant malade dont les questions sont souvent destinées à obtenir "un mot du médecin". "Cette mesure phare permettrait de réduire les consultations inutiles, les dépenses publiques et privées, de faciliter l’éducation à la santé et d’encourager le retrait temporaire du travail en cas de symptômes infectieux ou douloureux", pointe le Collège de médecine générale.
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