Flèche

Régulation à l'installation des médecins : le député Garot revient à la charge

Réélu député de la 1ère circonscription de la Mayenne le 7 juillet dernier, Guillaume Garot a annoncé la reprise des travaux du groupe transpartisan sur les déserts médicaux à l'Assemblée nationale.  

24/07/2024 Par Louise Claereboudt
Flèche

"Ce qui me guide, c'est l'intérêt général, et que l'on puisse garantir l'accès aux soins à chaque Français", déclarait le député Guillaume Garot, fin mars, dans une interview accordée à Egora. Le député de la Mayenne travaillait alors à une deuxième version de sa proposition de loi transpartisane instaurant, entre autres, la régulation à l'installation des médecins. Son cheval de bataille depuis plusieurs années. 

Réélu dans la 1ère circonscription de la Mayenne le 7 juillet, le député ne compte pas abandonner le combat. Dans un communiqué diffusé mardi 23 juillet sur les réseaux sociaux, il a annoncé la reprise des travaux du groupe transpartisan sur les déserts médicaux à l'Assemblée. Sa première réunion a été planifiée pour la rentrée. "Plusieurs dizaines de parlementaires ont déjà répondu présent", indique Guillaume Garot.

"Au cours de nos campagnes, de très nombreux Français nous ont interpellés sur les difficultés du quotidien, en particulier sur l'accès aux soins. Je suis convaincu que nous pouvons avancer avec l'ensemble des députés républicains pour apporter des réponses fortes et inédites sur ce sujet", estime l'élu. Parmi celles-ci, la régulation à l'installation, un "levier qui n'a jamais été actionné", rappelait-il sur Egora.

Ce groupe transpartisan sur les déserts médicaux avait été lancé en juillet 2022 par une quarantaine de députés issus de tous bords politiques (de LR à LFI). Depuis, il "a mené une trentaine d'auditions et reçu plus de 100 personnalités, rédigé deux propositions de lois et déposé plusieurs dizaines d'amendements transpartisans, dont certains ont été intégrés à la loi Valletoux en 2023", souligne Guillaume Garot.

 

"Cette obsession pour la régulation devient pathologique"

En outre, "nous avions, sur la régulation de l'installation des médecins, recueilli plus de 230 soutiens issus de 9 groupes parlementaires différents", ajoute-t-il. Guillaume Garot assure que ce groupe transpartisan 2.0 va poursuivre le travail engagé depuis deux ans "sur les mesures essentielles face à l'urgence" : mieux répartir les médecins sur le territoire, mais aussi démocratiser l'accès aux études de santé par exemple. 

"Cette obsession pour la régulation devient pathologique, la santé des Français mérite mieux que vos propos démagogiques", a réagi le nouveau président de l’Association nationale des étudiants en médecine de Francce (Anemf), Lucas Poittevin, sur X. Ce dernier a toutefois tenu à tendre la main "une nouvelle fois" au député : "Les étudiants sont l'avenir de la profession, discutons de nos propositions et de notre vision." 

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75 points
il y a 1 an
Les déserts médicaux ne sont pas exclusivement des les zones rurales et dans les quartiers. Il sont aussi dans les Hôpitaux avec 30 % des postes vacants (40% dans les hôpitaux généraux), dans les hôpitaux psychiatriques, les CMP, les PMI, la médecins scolaire, médecins du travail, santé publique, médecine pénitentiaire… Le manque des médecins est partout, dans toutes les disciplines, dans toutes les formes d’activité, salariées et libérales. Il s’agit donc à mon sens de voir l’ensemble des problèmes et de les solutionner en même temps, ce qui est possible. La solution c'est un Clinicat-Assistanat pour tous, en fin d'internat, obligatoire pour tous les futurs généralistes et les futurs spécialistes, d’une durée de 3 ans.  L’activité serait partagée entre divers établissements à l’image des assistants partagés actuels entre CHG et CHU: entre CHU et CHG pour les futurs spécialistes; entre CHG-CHU et PMI, CMP, santé publique, santé scolaire, médecine pénitentiaire, médecine du travail… ; entre CHG et centres de santé et maisons de santé… Il  s’agit donc par un seul et même dispositif de solutionner en quelques années l’ensemble des manques criants et urgents de médecins dans tous les domaines, dans toutes spécialités, sans pénaliser une catégorie, les futurs  généralistes par exemple, ou les étudiants en médecine peu fortunés, obligés de s’installer dans un désert pour se payer ses études. Il faudra définir par région, département et territoire, les manques les plus urgents en généralistes et spécialistes, et en tirer les conséquences sur la répartition par spécialité pour la première année d’internat.
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Débatteur Passionné
Médecins (CNOM)
il y a 1 an
Le niveau de certains députés ne vole clairement pas haut. Cette année il y a 16% de postes d'internes en moins, rien que ça. Alors oui la population se plaint de ne pas pouvoir user de ce auquel elle a droit, mais c'est normal il n'y a plus de medecins, par la seule faute des politiques ! C'est pas une question de repartition, cest une question de volume et d'opportunités inattractives. En clair ils ont cassé l'attractivité du métier. Depuis 1990 le smic a augmenté de 84%, quand notre rémunération n'a augmenté que de 56%. Encore quelques années et ils auront vidé le système.
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2 k points
Débatteur Passionné
Pharmaciens (CNOP)
il y a 1 an
Les députés et sénateurs se sont votés une augmentation de 700 euros par mois de leurs indemnités de frais de représentation. Supprimer la moitié des sièges de députés et sénateurs ferait faire une économie substantielle au budget de l état. Sciences Po a remplacé l ENA pour fournir des hauts fonctionnaires politiciens qui prennent des décisions sans avoir jamais travaillé sur le terrain. Nous avons échappé à une première ministre, inspectrice des finances, responsable du calamiteux budget de la ville de Paris, ex sciences po, qui s est empressée d effacer son C.V. sur Wikipédia. La France sombre dans une inculture crasse dont témoigne la médiocrité de nos élus. Pour l instant, nos facultés de médecine et de pharmacie conservent leur niveau d excellence. Pour l instant..
 
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