Médecin généraliste

Plus de la moitié des patients franciliens rencontrent des difficultés pour accéder à un généraliste

L’ARS Île-de-France vient de publier son baromètre annuel sur "Les Franciliens et leur santé", avec l’institut Odoxa. On y découvre que 74% des Franciliens sont satisfaits de leur prise en charge. Ils sont néanmoins 54% à rencontrer des difficultés pour accéder à un médecin généraliste.  

06/12/2024 Par Sandy Bonin
Médecin généraliste

L’ARS Île-de-France vient de publier son baromètre annuel* sur" Les Franciliens et leur santé", avec l’institut Odoxa. Initié en 2022, ce baromètre a vocation à suivre les progrès réalisés, notamment en matière d’accès aux soins et de lutte contre les inégalités de santé. Il révèle que 74% des Franciliens sont satisfaits de la prise en charge de leur santé dans leur région (et 90% se déclarent en bonne santé). 

Ce taux de satisfaction est très supérieur à la moyenne nationale (65%), mais avec de fortes inégalités territoriales. En effet, Paris (84%), les Hauts-de-Seine (81%) et le Val-de-Marne (77%) dépassent la moyenne régionale alors qu’à l’inverse, la satisfaction est moindre en Seine-Saint-Denis (70%) et surtout en Grande couronne, dans les Yvelines (72%), le Val d’Oise (69%) et l’Essonne (68%), et plus fortement encore en Seine-et-Marne (63%).

7 Franciliens sur 10 considèrent qu’ils accèdent facilement aux services d’urgences. Un taux qui varie encore en fonction des départements : 79% des habitants des Hauts-de-Seine disent accéder facilement aux urgences, comme 75% des Parisiens, mais uniquement 60% des habitants de la Seine-et-Marne.

En revanche, 54% des Franciliens déclarent rencontrer des difficultés pour consulter un médecin généraliste, soit 11 points de plus que la moyenne nationale. Ils sont 68% à avoir des difficultés pour consulter un médecin spécialiste. 

L'accessibilité financière reste un enjeu majeur

L’accès aux médecins généralistes est également marqué par des inégalités territoriales : 67% des habitants de la Seine-et-Marne rencontrent des difficultés, tout comme 66% de ceux de l’Essonne, contre 48% des habitants du Val-de-Marne, 46% de ceux des Hauts-de-Seine et 43% des Parisiens.

L’Île-de-France est mieux équipée en termes de centres et de professionnels de l’imagerie médicale, et seuls 39% des Franciliens rencontrent des difficultés à réaliser un examen d’imagerie médicale (contre 48% des Français).

La question de l’accessibilité financière reste un enjeu important en Ile-de-France. 34% des Franciliennes et Franciliens indiquent avoir renoncé à des soins pour des raisons financières au cours des dernières années, dont 30% pour un acte de médecine spécialisée, 19% pour un examen d’imagerie médicale et 15% pour la consultation d’un spécialiste.

L'accès à un médecin généraliste est l'une des priorités des patients franciliens (51%, en progression de 2 points par rapport au baromètre 2022). Alors que Paris, les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis priorisent l’amélioration de la prise en charge à l’hôpital, les autres départements franciliens placent eux en priorité l’amélioration de l’accès aux médecins généralistes ou spécialistes. 

 

*L’enquête a été réalisée du 30 octobre au 13 novembre 2024 par internet auprès d’un échantillon de 3 000 habitants d’Île-de-France représentatif de la population francilienne âgée de 18 ans et plus, et auprès d’un échantillon de 1 005 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. 

Comptez vous fermer vos cabinets entre le 5 et le 15 janvier?

Claire FAUCHERY

Claire FAUCHERY

Oui

Oui et il nous faut un mouvement fort, restons unis pour l'avenir de la profession, le devenir des plus jeunes qui ne s'installero... Lire plus

Photo de profil de Michel Rivoal
10,7 k points
Débatteur Passionné
Anesthésie-réanimation
il y a 1 an
Rien de très nouveau dans ce sondage qui confirme deux choses. 1) les déserts médicaux ne concernent pas que la diagonale du vide. 2) J'ai participé, il y a plus d'une douzaine d'années, dans le cadre des C(omités)ROS, au S(chémas)ROS Île de France.. Il y était question d'améliorer la prise en charge de la santé dans ces territoires, surtout dans la grande couronne, notamment en Essonne et encore plus singulièrement en Seine et Marne qui était (et apparemment reste), le département le moins bien loti en moyens et (curieusement?!) en accès aux soins et en niveau de santé. Aurait on loupé quelque chose en matière de développement?
 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Pédiatrie
Moins de médecins, moins de moyens, mais toujours plus de besoins : le cri d'alerte des professionnels de la...
06/11/2025
14
Concours pluripro
CPTS
Les CPTS renommées "communauté France santé" : Stéphanie Rist explique l'enjeu
07/11/2025
12
Podcast Histoire
"Elle était disposée à marcher sur le corps de ceux qui auraient voulu lui barrer la route" : le combat de la...
20/10/2025
0
Portrait Portrait
"La médecine, ça a été mon étoile du berger" : violentée par son père, la Pre Céline Gréco se bat pour les...
03/10/2025
6
Reportage Hôpital
"A l'hôpital, on n'a plus de lieux fédérateurs" : à Paris, une soirée pour renouer avec l'esprit de la salle...
14/10/2025
8
La Revue du Praticien
Diabétologie
HbA1c : attention aux pièges !
06/12/2024
2