Le service médical citoyen : la proposition de l’Académie de médecine pour lutter contre les déserts médicaux
Alors que le nombre de généralistes a chuté de 11% entre 2010 et 2022, l’Académie nationale de médecine a proposé vendredi dernier de mettre en place un service médical citoyen. Il permettra aux médecins tout juste diplômés de “renforcer la médicalisation des zones sous-denses et d’éclairer le choix de carrière des jeunes médecins par une expérience de terrain”. Le service sera sous contrat pour une durée d’un an.
A 52 voix pour contre 13, l’Académie de médecine a adopté ce vendredi 16 décembre un texte visant à mettre en place un service médical citoyen. La proposition avait déjà été étudiée en octobre dernier. Il permettra aux médecins fraîchement diplômés de travailler “dans le cadre limité d’un engagement contractuel”, avance l’Académie de médecine, dans un communiqué. L’objectif sera de “renforcer la médicalisation des zones sous-denses et éclairer le choix de carrière des jeunes médecins par une expérience de terrain”, poursuit-elle.
S’il est définitivement adopté, le service médical citoyen sera organisé de manière conjointe par l’ARS, les facultés de médecines et les élus. Le médecin recevra un salaire calqué sur la grille indiciaire des praticiens hospitaliers. Le service visera principalement le milieu ambulatoire, "mais aussi" les établissements de santé publics et privés. Enfin, l’infrastructure professionnelle, comme les locaux, les frais de fonctionnement ou de déplacement, ainsi qu’une aide logistique pour la famille du soignant (logement, inscription prioritaire des enfants en crèche et à l’école…), seront à la charge des collectivités locales.
Ce service médical citoyen permettrait de diminuer le chiffre de 1,6 million de Français qui chaque année renoncent à des soins médicaux par manque de médecins disponibles, escompte l'Académie.
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