"La santé ne peut être un privilège réservé aux grandes villes" : il lance une pétition contre les déserts médicaux
Une pétition exhorte la ministre du Travail et de la Santé à agir contre les déserts médicaux. "Nous refusons de voir nos enfants grandir sans pédiatre, nos anciens vieillir sans suivi", écrit l'auteur de ce texte, qui réuni plus de 6000 signatures.
"6 mois d'attente pour un rendez-vous médical, urgences fermées : stop aux déserts médicaux." C'est le titre d'une récente pétition, qui a déjà réuni plus de 6100 signatures. "La France est en train de devenir un désert médical géant. Et l'Etat regarde ailleurs", écrit son auteur, un certain Fred A., qui ne donne pas plus d'informations sur son identité. "Dans nos campagnes, nos banlieues, nos petites villes, la situation est devenue insupportable", ajoute-t-il, s'adressant à la ministre du Travail et de la Santé, Catherine Vautrin.
"Des hôpitaux ferment. Des cabinets ne sont pas remplacés. Des spécialités disparaissent. Et les délais explosent : 6 mois pour un ORL, 4 mois pour un dermato, parfois plus de 18 mois pour un ophtalmologue", peut-on lire. "Résultat : on vous renvoie vers des plateformes de téléconsultation. Des rendez-vous de 5 minutes, sans suivi, sans écoute, sans examen", s'agace Fred A., pour qui ces consultations "masquent en réalité l'abandon de la médecine humaine".
L'auteur de la pétition pointe, par ailleurs, le comportement des gouvernements successifs qui n'ont pas agi alors que "cela fait plus de 20 ans que les signaux d'alerte se multiplient". "Ce que nous vivons n'est pas une fatalité. C'est une trahison politique", lance-t-il. Il appelle ainsi à un "renforcement immédiat des hôpitaux, maternités, services d'urgences et centres de soins de proximité".
"Nous refusons de voir nos enfants grandir sans pédiatre"
Autre demande : "la revalorisation forte de l'installation dans les zones sous-dotées, avec [une] obligation de couverture médicale sur tout le territoire". De plus, la pétition invite à mettre en place une "stratégie nationale de formation, remplacement et maintien des soignants", et à ne fermer aucun service public médical supplémentaire "sans solution de remplacement" validée par des élus locaux et les citoyens.
"La santé ne peut être un privilège réservé aux grandes villes. Chaque Français doit pouvoir se soigner à moins de 30 minutes de chez lui", poursuit l'auteur de la pétition. "Nous refusons de voir nos enfants grandir sans pédiatre. Nos anciens vieillir sans suivi. Nos champagnes de devenir des no man's lands médicaux."
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