"Il n'y a pas de projet de régulation de médecins aujourd'hui", assure Vautrin

22/02/2024 Par Sandy Bonin
Démographie médicale
Invitée sur France Bleu Mayenne, la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités a tenu a rassuré les médecins. "Nous n'avons pas l'intention de réguler", a-t-elle promis. Catherine Vautrin a en revanche expliqué que l'exécutif planche plutôt "sur l'attractivité de la profession". 

 

"Quelquefois, le remède peut être pire que le mal", a jugé Catherine Vautrin, faisant référence à la coercition à l'installation des médecins. Invitée au micro de France Bleu Mayenne, la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités a martelé qu'"il n'y a pas de projet de régulation de médecins aujourd'hui". Le Gouvernement n'a "pas l'intention de réguler" l'installation des médecins, a insisté Catherine Vautrin, soulignant que lors de l'internat, les futurs médecins "participent déjà à l'effort"

Parfois, des "médecins veulent travailler en groupe, ou à tel endroit", a relevé la ministre, jugeant qu'elle n'avait pas son mot à dire sur les choix de vie des médecins. 

L'exécutif préfère donc miser "sur l'attractivité de la profession". "Un de nos premiers sujets est de former ces médecins", explique la ministre qui évoque notamment les difficultés rencontrées en raison du numerus clausus. "Cette situation compliquée [est] liée à des choix faits il y a une trentaine d'années avec, à l'époque, une volonté de limiter le nombre de futurs médecins", regrette-t-elle. 

 

  [avec France Bleu Mayenne] 

1 débatteur en ligne1 en ligne
Photo de profil de THIERRY LEMOINE
2,3 k points
Débatteur Passionné
Médecins (CNOM)
il y a 2 ans
En pratique, il n'y a pas de projet du tout concernant la santé qui est en déshérence totale depuis plus de 40 ans, c'est d'ailleurs un ministère dont la plupart des politiques d'envergure ne veulent pas, ils n'y comprennent rien à rien car le système a fonctionné très bien jusqu'à ce qu'ils décident de nommer des administratifs aux commandes avec pour mission d'équilibrer le budget , au moins disant bien sur. L'effondrement en train de se produire à mis plus de 30 ans à venir car il a été en grande partie absorbé par le courage et l'abnégation des professionnels de santé : c'est désormais terminé, si certains hélas trop nombreux se suicident ou font un burn-out, de plus en plus quittent le navire écœurés d'abandonner un métier qu'ils exerçaient jusque là avec passion. Quel gâchis...
Photo de profil de BRUNO MOREL
33 points
il y a 2 ans
Un politique qui mange son chapeau ne dépasse guère le fil de l'ourlet du bord. Dans le marasme des budgets divers votés sur la foi d'une croissance sortie du même chapeau, la Santé n'échappera pas, elle non plus, à un sérieux tour de vis. Il reste à désigner qui va payer cette fois-ci.
Photo de profil de Christian  Syssau
203 points
Médecine générale
il y a 2 ans
Une trentaine d'années, pas d’accord : 1972 , création du numerus clausus, pour corriger une "production" excessive de médecins (années 50-60 , il s’agissait de suivre la démographie et les progrès de la médecine depuis l'après-guerre avec la création d'une assurance maladie solide , avec surestimation des besoins) . À cette hypercorrection de + de 25 ans , de 1945 à 1972 , en a donc succédé une autre : en 15 ans (1972-1987) tous les acteurs du système (professionnels mais surtout gouvernements de pacotille , de tous bords , paradoxalement imprévoyants) ont SOUS-ESTIMÉ les progrès, l'accroissement et le vieillissement de la population , réduisant des 2/3 la "production" de médecins ( de 9000 à 3000 ) alors qu'une réduction d'1/3 aurait suffi ( de 9000 à 6000) , avec retour à 9000 en 15 ans ... c’est à dire ... en 2002 , 30 ans après l'institution du numerus clausus . Bref depuis 1945 accélération excessive puis freinage réactionnel brutal et trop long . Le retour à la "normale" sera en 2032 (60 ans après ! Alors qu'avec circonspection ç’aurait pu être 2002) si les médecins ne désertent pas la profession par un découragement bien compréhensible, car "pas aidés du tout , au contraire" ... Patientons et espérons... Après 36 ans de libéral, encore en activité, mais salarié depuis 7 ans , j'attends être soigné quand j'approcherai les 80 ans ... mieux qu'actuellement mon entourage pro. , familial et amical qui doivent attendre excessivement la prise en charge de leurs prob. de santé. ...
 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Pédiatrie
Moins de médecins, moins de moyens, mais toujours plus de besoins : le cri d'alerte des professionnels de la...
06/11/2025
14
Concours pluripro
CPTS
Les CPTS renommées "communauté France santé" : Stéphanie Rist explique l'enjeu
07/11/2025
12
Podcast Histoire
"Elle était disposée à marcher sur le corps de ceux qui auraient voulu lui barrer la route" : le combat de la...
20/10/2025
0
Portrait Portrait
"La médecine, ça a été mon étoile du berger" : violentée par son père, la Pre Céline Gréco se bat pour les...
03/10/2025
6
Reportage Hôpital
"A l'hôpital, on n'a plus de lieux fédérateurs" : à Paris, une soirée pour renouer avec l'esprit de la salle...
14/10/2025
8
La Revue du Praticien
Diabétologie
HbA1c : attention aux pièges !
06/12/2024
2