DT2 : inhibiteurs de SGLT2 et agonistes du récepteur du GLP1 réduisent le risque d’hospitalisation pour insuffisance cardiaque

08/12/2021 Par Pr Philippe Chanson
Diabétologie

Aussi bien les inhibiteurs de SGLT2 que les agonistes du récepteur du GLP1 ont des bénéfices cardiovasculaires dans les essais contrôlés versus placebo chez les patients diabétiques de type 2 ayant des pathologies cardiovasculaires. Afin d’évaluer si les inhibiteurs de SGLT2 et les agonistes du GLP1 sont associés à un bénéfice cardiovasculaire différent chez les diabétiques de type 2 (DT2) avec ou sans pathologie cardiovasculaire sous-jacente, une équipe américaine a fait une étude de cohorte de population dans le contexte de l’assurance MEDICARE aux Etats-Unis et de 2 bases de données américaines d’assurance privée entre 2013 et décembre 2017. La mise en route d’un traitement par inhibiteurs de SGLT2 en comparaison d’agonistes du récepteur du GLP1 était associée à une réduction discrète du risque d’infarctus du myocarde ou d’accident vasculaire cérébral chez les patients ayant une pathologie cardiovasculaire connue (HR = 0.90 ; IC 95 % = 0.82 à 0.98) ; différence de taux pour 1000 personnes/année = 2.47 (-4.45 à -0.50). En revanche, le risque était similaire chez ceux qui n’avaient pas de pathologie cardiovasculaire antérieure (HR = 1.07 ; 0.97 – 1.18 et différence de taux = 0.38 ; -0.30 à 1.07). La mise en route d’inhibiteurs de SGLT2 en comparaison d’agonistes du récepteur du GLP1 était associée à une réduction du taux d’hospitalisation pour insuffisance cardiaque quel que soit le statut cardiovasculaire des patients (HR = 0.71 ; 0.64 à 0.79 ; différence de taux = -4.97 ; -6.55 à -3.39 chez ceux qui avaient des antécédents cardiovasculaires et HR = 0.69 ; 0.56 à 0.85 et différence de taux = -0.58 ; -0.91 à -0.25 chez ceux qui n’avaient pas d’antécédents cardiovasculaires). En conclusion, l’utilisation des inhibiteurs de SGLT2 en comparaison des agonistes du récepteur du GLP1 est associée à une réduction constante du risque d’hospitalisation pour insuffisance cardiaque chez les patients diabétiques de type 2 avec ou sans pathologie cardiovasculaire alors que le bénéfice absolu est supérieur chez les patients ayant des pathologies cardiovasculaires. Il n’y a pas de différence importante en termes de risque d’infarctus du myocarde ou d’accident vasculaire cérébral chez les diabétiques de type 2 avec ou sans pathologie cardiovasculaire connue.

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