Un chef de service interdit d'exercice pour avoir agressé et harcelé des infirmières

26/09/2018 Par Aveline Marques
Déontologie

Cet ancien président de la CME de l'hôpital de Lavaur (Tarn) a été condamné mardi à 18 mois de prison avec sursis et deux ans d'interdiction d'exercer sa profession de médecin. Fin 2016, une vingtaine de soignants avaient alerté leur hiérarchie sur le comportement de cet anesthésiste.

"Cela faisait des années qu'il se passait des choses terribles dans cet hôpital, il y avait une omerta terrible dans cet établissement", a pointé l'avocat des plaignants, Me Jean-Marc Denjean.   Une lettre pour dénoncer les comportements du médecin   Le 15 décembre 2016, 19 infirmiers et aides-soignants avaient alerté leur hiérarchie et la tutelle sur les comportements du chef de service. Fin décembre 2016, 11 autres soignants avaient écrit une lettre pour dénoncer les comportements du médecin, notamment envers le personnel féminin. Une enquête pour harcèlement moral avait été ouverte le 27 février 2017. Mardi, cet ancien président de CME a été condamné à 18 mois de prison avec sursis et deux ans d'interdiction d'exercer sa profession de médecin anesthésiste pour avoir agressé sexuellement une infirmière (faits remontant à 2016) ainsi que pour harcèlement moral et sexuel par personne abusant de l'autorité que lui confère sa fonction envers deux autres infirmières et un infirmier (faits remontants entre février 2014 et février 2017). L'anesthésiste a en outre été condamné à indemniser les victimes. L'hôpital de Lavaur, qui avait demandé 365.000 euros de dommages et intérêts pour les préjudices financiers et de notoriété causés à l'établissement, a été débouté. L'interdiction d'exercice s'applique immédiatement, même si le médecin fait appel. Selon une source proche de l'hôpital, l'ancien chef de service "n'exerce plus depuis au moins un an". "L'important pour nous était que ce monsieur soit jugé, reconnu coupable et sanctionné pour ce qu'il a fait", a indiqué l'avocat des plaignants. "La sanction est significative, au regard du rôle de ce monsieur et de ses états de service. Elle nous montre que, contrairement à ce qu'il a raconté à la barre, les plaignants n'étaient pas les instigateurs d'un complot qui viserait à lui faire du mal", a-t-il ajouté. "La sanction a montré qu'il ne s'agissait pas de simples blagues de carabins."   [avec AFP]

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Claire FAUCHERY

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