Grève nationale et manifs des infirmières ce mardi

20/11/2018 Par Sandy Bonin
Paramédicaux
Les infirmières sont appelées à cesser le travail et à manifester partout en France ce mardi par seize organisations. Elles s'estiment oubliées par le Gouvernement, qu'elles accusent d'avoir cédé au "lobby" des médecins.

Une vingtaine de rassemblements d'infirmières sont prévus à partir de 14h en région, notamment devant les préfectures, et à Paris, devant le ministère de la Santé, pour réclamer la "reconnaissance" de la profession, de meilleures rémunérations, plus d'autonomie ou encore un renforcement des effectifs dans les établissements. La mobilisation, annoncée depuis octobre et soutenue par l'Ordre des infirmiers, "n'a rien à voir" avec celle des gilets jaunes même si "certaines revendications" sont "peut-être" partagées, a tenu à préciser le vice-président de la FNI (libéraux), Daniel Guillerm.

Ce n'est pas la hausse des prix du carburant qui a provoqué la colère des organisations syndicales, mais la déception née de la présentation du plan santé en septembre par le président Emmanuel Macron, un catalogue de mesures "décidées autour des seuls médecins", a estimé Daniel Guillerm. En particulier, la création de 4.000 postes d'"assistants médicaux", à mi-chemin entre la secrétaire et l'aide-soignante, "a mis le feu au poudre", a rappelé son homologue du Sniil (libéraux), John Pinte. Pourquoi créer un nouveau métier au lieu de s'appuyer sur les quelque 660.000 infirmières existantes ? Pourquoi "payer des secrétaires aux médecins sur le dos de l'assurance maladie", pour un total de 200 millions d'euros par an, au lieu de créer des postes en maison de retraite ou d'augmenter actes et salaires des infirmières, a demandé Daniel Guillerm. Les infirmières libérales pourraient être les plus mobilisées ce mardi car leurs négociations avec l'Assurance maladie devant reprendre le 4 décembre, selon les syndicats. Ces derniers avaient claqué la porte au début de l'été estimant que les propositions n'allaient pas assez loin notamment sur la création de nouveaux actes pour suivre les patients à domicile. Présentée comme une avancée par le Gouvernement, la création d'un nouveau métier d'infirmier en pratique avancée ne concernera qu'une minorité de professionnelles qui seront maintenues "sous le joug du corps médical", regrette Daniel Guillerm. [Avec AFP]

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