Le psychiatre, installé en libéral et assurant également des consultations au centre hospitalier de Pont-Audemer, était visé par trois signalements de patientes pour des faits survenus entre 2016 et 2019. Deux d'entre elles ont porté plainte au pénal. Une information judiciaire a été ouverte pour viol mais le psychiatre n'a pas été mis en examen. Le médecin affirme que ces actes étaient "le prolongement de relations amicales et sans contraintes".
Le conseil de l'Ordre n'a pas été de cet avis et a radié le médecin. "Ces actes mettent en évidence un mode opératoire comparable, dont il peut être déduit que les imputations […] présentent un degré de vraisemblance élevé", indique la chambre disciplinaire du Conseil régional de l'Ordre. "Outre le fait que le médecin doit (…) s'abstenir de tout comportement ambigu, en particulier à caractère sexuel, le [médecin] a profité de sa situation d'ascendant moral vis-à-vis de patientes psychologiquement sensibles […]. Il y a lien de retenir qu'en sollicitant des faveurs sexuelles à des patientes et en profitant de leur état de faiblesse psychique, le comportement du [médecin] caractérise des manquements particulièrement graves aux principes de moralité, de probité et d'honnêteté prescrits par le code de déontologie médicale."
Dépenses de santé : faut-il responsabiliser davantage les patients?
Christian Syssau
Non
Il faut responsabiliser tous les acteurs : bien sûr prendre conscience du coût des prescriptions par rapport à leur utilité , po... Lire plus
Le psychiatre va faire appel, mais sa radiation ne sera pas suspendue pour autant.
[Avec Ouest-France]
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