"La médecine libérale n’a pas de leçons à recevoir de la médecine subventionnée" : la réponse cinglante de l'UFML aux centres de santé

25/01/2024 Par Aveline Marques
Syndicalisme
Le syndicat du Dr Marty n'a pas apprécié le communiqué diffusé lundi par quatre structures représentant les centres de santé, qui reprochent aux médecins libéraux de faire "barrage" à l'introduction dans la convention d'un paiement par capitation.

Entre les médecins libéraux et les centres de santé, le torchon brûle. Au cœur des tensions, la question de l'intégration dans la convention médicale d'un paiement forfaitaire au patient, remplaçant le paiement à l'acte, sur le modèle de l'expérimentation Peps. Echaudés par l'exemple anglais, les libéraux se sont montrés plus que réticents face à la Cnam, qui envisage par conséquent de poursuivre l'expérimentation. Un "immobilisme" vivement critiqué lundi par quatre structures de centres de santé, qui reprochent aux libéraux de faire "constamment barrage aux évolutions de notre système de santé" et de porter "une large part de la responsabilité des carences actuelles".   "On se fait insulter" L'accusation a piqué l'UFML, qui s'est fendu ce jeudi d'un communiqué abrupt. Le syndicat du Dr Marty ne mâche pas ses mots : "On se fait insulter par des égoïstes qui nous la jouent moines, soldats, ou saints, sauveurs d’une humanité souffrante, alors que les médecins libéraux seraient de pitoyables ringards conservateurs uniquement motivés par l’appât du gain". Et d'asséner : "Nous n’avons aucune leçon à recevoir de structures non rentables, qui ne tiennent qu’avec des subventions financées avec les impôts des Français" et dont le système est "moins efficace que la médecine libérale".

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Gastro-entérologie et hépatologie
il y a 2 ans
Bravo! Je n'aime pas particulièrement le Docteur MARTY, mais il a les idées claires, aussi claires qu'il les énonce, et il a raison. La « bordélisation » de la médecine en France aujourd'hui est liée, et uniquement liée aux 50 ans de décisions sous le dictat du numerus clausus, la diminution de l'offre devant permettre la diminution de la demande, et donc la réduction du déficit de la Sécurité Sociale. (Claude Evain, Jean de Kervasdoué, Brigitte Dormont...). Les libéraux ont toujours été la variable d'ajustement, au prix d'une augmentation de leur charge de travail, d'une diminution de la rentabilité de leur engagement. Que les technocrates de la santé acceptent leur responsabilité dans la faillite actuelle du système, qu'ils reconnaissent que le système de santé ne tient en grande partie que grâce aux libéraux, à leur adaptabilité et leur enthousiasme pour faire un métier qu'ils adorent. Ce qui n'est pas une raison de les pressurer, de les pousser au suicide, comme ils poussent à bout les médecins hospitaliers affrontés au rouleau administratif. La médecine libérale, c'est l'avenir, nous avons vu à d'innombrables reprises depuis quelques mois dans ces colonnes, des exemples, des échecs de la médecine subventionnée. Alors oui Docteur Marty, vous avez raison, nous n'avons pas de leçon à recevoir de ces gens-là
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Débatteur Passionné
Médecins (CNOM)
il y a 2 ans
Pas étonnant que l'état pousse vers le salariat. J'ai appris tout récemment que c'est la CGT, en 1910, qui a été à l'origine du passage de payement à l'acte vers le salariat. Le salariat devient la norme, le payement à l'acte l'exception. Tout le système actuel (cotisations, "redistribution"...) repose sur le salariat. Avec , pour l'état, avant tout , un bénéfice psychologique. Car un salarié est un être soumis, réglementé, reconnaissant à sa maman-état pour la protection. Vous ne l'avez probablement jamais remarqué, mais les manifestations ne sont jamais pour plus de liberté : les manifestations sous toujours pour plus de lait. Maman, donne-moi une tétée de plus ... Pas étonnant que ce qu'on appelle avec mépris "l'uberisation" soit mal vue par l'état. C'est pour cela que certains, y compris dans ces commentaires , disent : mais vous n'êtes pas des libéraux, car vous êtes payés par la CPAM... Autrement dit: vous mangez le plat qu'on vous donne en prison, de quoi vous vous plaignez?
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Débatteur Passionné
Médecine générale
il y a 2 ans
Monsieur Jérôme Marty me parait un peu suffisant et il a tort: Une rémunération 50% à l'acte et 50% au forfait serait une très bonne option, aussi bien pour le secteur libéral que pour le secteur salarié. Malgré mes 37 ans de pratique libérale, je pense aujourd'hui que la médecine salariée n'a pas dit son dernier mot. Pourquoi? 70% des jeunes médecins sont des femmes. Le libéral pur et dur convenait apparemment mieux aux médecins masculins d'hier. La gestion d'un cabinet est devenu un véritable parcours du combattant sur le plan administratif (Informatique, fiscalité, accès handicapés, relations avec les CPAM et autres interlocuteurs). On fait le point dans 10 ans?
 
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