Psychotropes : des difficultés d’approvisionnement persistent malgré quelques améliorations
Les pénuries de psychotropes sont toujours d’actualité et perturbent la prise en charge des patients, malgré des améliorations pour certains médicaments. C’est ce qui ressort du point de situation réalisé par l'ANSM, après une réunion le 10 juillet avec l'ensemble des acteurs concernés.
Les points noirs concernent la quétiapine 300 mg LP et 400 mg LP, avec une situation qui reste "dégradée", et une absence de perspective optimiste. "À ce jour, les laboratoires exploitants ne peuvent pas nous donner de certitude sur leurs prochains approvisionnements", précise ainsi l’ANSM, dans un communiqué de presse.
Concernant la venlafaxine aussi, la situation reste "tendue" et "les prochains approvisionnements industriels restent incertains", poursuit l’agence du médicament, malgré des améliorations en pharmacie de ville. Les autorités sanitaires misent sur "des pistes d’importations au niveau européens", qui pourraient avoir lieu à partir du mois d’août 2025.
Bonne nouvelle, cependant pour le lithium (Téralithe 250 mg) qui a été remis à disposition et pour lequel "la situation est en train de revenir progressivement à la normale", affirme l’ANSM. Pour le dosage de 400 mg LP, aussi, "la situation s’améliore significativement au niveau du laboratoire", même si des difficultés sont encore constatées parfois sur le terrain.
La situation semble aussi en voie d’amélioration pour la sertraline (25 mg et 50 mg), et la quétiapine 50 mg LP, même si la situation n’est "pas encore revenue à la normale", avec la persistance de certaines difficultés pour trouver les traitements.
Nouvelles difficultés avec l’olanzapine LP
De nouvelles difficultés ont par ailleurs été signalées par l’ANSM concernant l’olanzapine (Zypadhera) injectable LP. Des tensions d’approvisionnement existaient depuis mai 2024, mais des remontées de terrain ont fait état d’une aggravation récente de la situation. Selon le laboratoire Cheplapharm qui commercialise ce produit, les causes en sont "des difficultés de production temporaires et l’évolution de ses process en vue de renforcer la qualité".
Selon lui, le médicament devrait être remis à disposition à partir de septembre 2025. Dans l’attente, l’ANSM a demandé aux prescripteurs de ne plus initier de nouveau traitement avec Zypadhera. Des alternatives doivent aussi être privilégiées quand cela est possible : "relais de la forme injectable vers la forme orale d’olanzapine pour les patients" ou "relais par un autre antipsychotique lorsqu’une forme injectable à action prolongée est nécessaire".
Références :
D’après un communiqué de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM, 10 juillet). Avec AFP
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